Le monde d'Eséphia
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Les Nécrosoris au pouvoir, la traque commence
 
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Au palais [Lune&Sylver]

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Lune d'Azur
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MessageSujet: Au palais [Lune&Sylver] Au palais [Lune&Sylver] Icon_minitimeMar 28 Fév - 9:46

Le coeur de Lune d'Azur s'emballa lorsqu'il accepta. Il lui tendit son bras, elle le prit et ils s'engagerent tous deux dans le portail. Quelques flashes de lumière plus tard, ils arriverent dans l'aile privée des Laneus Sal Thesna. Comme l'origine du portail était son accédeur, elle avait pu y accéder. Elle ne put retenir un soupir de soulagement lorsqu'elle remarqua que sa chambre était vide. Sa chambre? Sa chambre! He merde, ils étaient arrivés dans sa chambre. Bonjour le mal-entendu. D'un autre côté, ça devait être le seul endroit du palais qui ne grouillait pas de gens à sa recherche. Elle observa sa chambre, elle n'avait pas changé.
Elle était grande et on pouvait plus la comparer a un hall d'entré qu'à une chambre. Elle était dans des couleurs sombres, noir et blanche avec quelques dégradés. Il y avait un grand lit avec de nombreux oreillers qui pouvait acceuillir une vingtaine de personnes. Au-dessus de ce lit, une grande peinture représentait sa famille. Il y avait peu de peintures de ce genre dans le palais. Ses parents étant décédés, elle n'avait sur ce portrait que cinq-mille-neuf-cent ans et sa mère tenait son petit frère dans ses bras. Ce portrait était très précieux et très rare.
Un long canapé en cuir s'étant le long de tout un mur. Un écran de cristal géant était installé en face. Il n'y avait rien d'autre dans la pièce à part eux. Elle avait toujours la veste de Sylver sur elle. Elle hésitait entre la lui rendre et la garder sur lui. 
Lune d'Azur se rendit compte qu'elle tenait toujours son bras. Son coeur s'était stabilisé, elle finit par admettre la verité, elle l'aimait vraiment. Elle ne savait pas pourquoi, elle ne savait pas comment, mais elle savait. Elle se serra contre lui et posa sa tête sur son épaule. Son coeur se remit à battre mais moins violemment qu'au début. Elle était plus calme, plus sereine. Elle sentait cet aura autour de lui. La princesse s'y sentait bien et une sensation de bien être s'emparra d'elle. Elle ne pensa même pas à ce qu'il devait penser. Elle décida de se confier à lui:

-Je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis la mort de mes parents. 

Là, il avait sûrement compris qui elle était. Elle n'avait pas envie de croiser son regard et de voir qu'il avait compris. Elle voulait juste rester dans ses bras pour toujours.

Soudain, elle fut arrachée à ses bras. Elle ne comprit pas tout de suite ce qui se passait. Scarroff la tenait près de lui et une dizaine de gardes maintenaient Sylver. Mais quelle idiote, elle aurait dû s'en douter. Scarroff hurla à ses hommes d'emmener Sylver. Lune d'Azur se défit de l'étreinte de Scarroff et fusilla les gardes du regard:

-Lachez-le. Dit-elle d'un ton froid.

Les gardes lachèrent Sylver immédiatement. Elle pris sa main et dit à Scarroff.

-C'est mon invité.

Le capitaine des gardes fronça les sourcils et inclina la tête. Il se devait d'obéir à sa princesse.
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MessageSujet: Re: Au palais [Lune&Sylver] Au palais [Lune&Sylver] Icon_minitimeMer 21 Mar - 6:54

Nous avions atterris apparemment dans une chambre mais grande très grande. Je regardai autour de moi et analyser la décoration de la pièce. Plutôt moderne, rangé, propre. Et mes yeux tombèrent sur un portrait au-dessus du lit où Azuria était plus jeune tenant entre ses bras un enfant en bas-âge. Quand je dis que la chambre était immense, ça incluait tout le mobilier aussi. L'endroit respirait l'argent et la grande aristocratie d'après la vieille peinture que je venais de voir.
Quelque chose s'alluma dans mon esprit mais n'eut pas le temps de se développer quand je la sentis s'appuyer contre moi et poser sa tête sur mon épaule. Mon coeur se mit à battre plus fort, tambourinant contre ma poitrine.

Je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis la mort de mes parents. 

La chose qui s'était auparavant allumé devint un soleil éclatant. Bien sûr ! Cette richesse d'apparence aristocratique, le décès de ses parents. Ça ne pouvait être que la célèbre princesse d'Assrah, connu pour sa froideur inégalable, Lune D'azur Laneus Sal Thesna.

Coupure. Arrêt. Lucidité.

Je ne ressentais plus les mêmes sentiments qu'avant, je sentis dans mon esprit une cassure. Mon coeur revint à la normale et mon habituel insensibilité reprit place mentalement tout comme physiquement.
J'allais m'écarter quand je vis qu'on l'arrachait à moi et que je fus entouré de gardes avec une lueur menaçante dans le regard. Je les dévisageai un par un pour finir sur « Azuria ». Je la fixai sans lâcher prise ignorant les gardes qui me prenait pour m'emmener je ne sais où.
Elle leur donna un ordre d'une voix autoritaire pour que les gardes me lâchent et pris ma main.


C'est mon invité.

Je défis ma main de la sienne et l'observai. Elle avait l'air tellement différente quand elle s'adressait à ses subordonnés. Je ne prononçai pas un mot mais mes sourcils se froncèrent de contrariété. Pourquoi ne pas m'avoir dit tout de suite qui elle était ? Je me serais attendu à cet accueil et ma façon d'agir aurait été la même. Ce n'est pas l'autorité qui me faisait peur.
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Lune d'Azur
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MessageSujet: Re: Au palais [Lune&Sylver] Au palais [Lune&Sylver] Icon_minitimeMer 21 Mar - 9:21

Il retira sa main de la sienne, redevenu froid et distant. Un moment, elle paniqua. Pourquoi s'éloignait-il? Qu'avait-elle fait? Soudain, elle se calma. Son coeur reprit sa course normale et son esprit redevint lucide. Qu'avait-elle fait? Elle avait ramené le premier inconnu venu dans son aile? Lune d'Azur fit un signe de la tête à Scarroff et lui et ses hommes avaient disparu la seconde suivante. Elle resta là, seule face à Sylver. Visiblement, il lui en voulait de ne pas lui avoir dit la vérité directement. Pourquoi n'avait-elle rien dit déjà? Ah oui, elle avait eu peur de le perdre. Mais quelle idiote. Qu'est ce qui avait bien pu provoquer chez elle cet accès de folie. Elle avait même risqué sa vie pour lui! Qu'est ce qu'elle avait honte, elle se sentait misérable. 
Elle l'observa. Même s'il ne semblait plus l'homme parfait envoyé par le destin, il lui apparaissait presque irréel. Elle le voyait dans la lumière de la pièce et nota quelques détails qui, étrangement, réchauffèrent son âme après la fin de l'enchantement qui lui avait fait faire tant d'erreurs. 

Son regard, pareil au regard des statues était exceptionnel. D'une bleuté glaciale animée par quelques flammes ardentes. Que pouvaient symboliser ces éclats ardents? La puissance? La passion? Le courage? L'ardeur? Sûrement tout à la fois. Elle-même, descendante de la lune, était intimidée par ce regard. On avait l'impression qu'il observait le monde depuis les étoiles, indifférent aux gens d'en bas. Et qui était-elle par rapport à lui? Etait-elle avec lui, proche des étoiles en haut de ce lieu céleste ou en bas, ne pouvant que rêver d'y accéder? Le regard est une fenêtre sur l'âme mais cette fenêtre relevait plus de la porte en acier de sang. C'était la première fois de sa vie qu'elle voyait les choses d'en bas. Que ne donnerait-elle pas pour le rejoindre là haut et adopter ce regard sans plus le subir?

Elle se remémora son escapade de la journée et un son était plus que présent, la voix grave et calme de Sylver. Elle lui en rappelait une autre, un son qui avait bercé son enfance, celle de son défunt père. A chaque fois qu'il parlait, il déclanchait une sensation de bien être, comme de la mélancolie. Les courts moments où elle avait été dans ses bras, elle s'était sentie en sécurité, certaine que rien ne pourrait l'atteindre. Le problème, c'était que cette impression d'être protégée n'était pas liée au charme dont elle avait été victime.

Elle voulait qu'il reste près d'elle. Pas pour les mêmes raisons que lorsqu'elle était victime du sort. Elle voulait en savoir plus sur lui, savoir comment il pensait et réfléchissait. Elle voulait percer le mystère de son regard et de son indifférence. Mais comment et pourquoi l'intriguait-il autant? Elle n'avait pas de réponses. Peut être était-ce des résidus de l'envoutement qui l'avait prise pour cible? Quoi qu'il en soit, elle devait rester prudente. 

Son accédeur s'ouvrit et la tira de ses pensées. Scarroff venait de lui envoyer toutes les informations qu'il avait sur Sylver. Son prénom, son nom, son âge précis, son passé mais plus intéressant, son présent. D'après ce qu'elle pouvait lire, Sylver était un mage de feu, spécialiste dans le maniement d'armes à feux qui aurait choisit comme métier, assassin. C'était un chemin comme un autre. Il fallait aussi avouer qu'il n'avait pas une tête à faire assistant social. Elle n'avait pas peur de ce qu'elle venait de découvrir. Au contraire, ces informations plaisaient beaucoup à Lune d'Azur. Elle saurait en faire bon usage au moment propice. 

Bon, revenons sur le problème principal. Elle devait faire en sorte qu'il ne saute pas par la fenêtre en hurlant pour s'évader. Elle n'allait pas rejouer les amoureuses transies même si ce rôle ne lui apparaissait pas désagréable.  Elle n'avait aucune idée. Ca la perturbait de ne pas maîtriser la situation. 
Il lui fallait un miracle du destin. Elle ne voyait pas quoi faire d'autre. Visiblement, le destin qui l'avait entendue et qui semblait de bonne humeur ce jour là, exauça sa demande. Son accédeur bippa à nouveau et s'ouvrit. C'était une invitation de Pépite d'Or, un dirigent d'une des banques de Mindor. Elle parcourut le message en vitesse : "bla bla bla tournoi bla bla bla équipe de trois bla bla bla règlement bla bla bla pierre d'évolution" très intéressant. Cette pierre d'évolution était un trophée plus que désirable. Elle était persuadée de pouvoir gagner sans problème. Ah mais si. Il y avait un hic, la première phase se déroulait en équipe de trois. Mais dans cette histoire, il était où son miracle? Mais oui, pourquoi ne pas proposer à Sylver de participer ensemble?

Elle lui tendit l'invitation et dit :
- Qu'en pensez-vous? A nous deux nous sommes sûrs de pouvoir gagner les deux premières phases.

Elle vit qu'il hésitait et ses habitudes politiques et guerrières prirent le dessus. 

-De toute façon, vous n'avez pas le choix. Si vous refusez, vous ne sortirez pas vivant de ce palais. Aussi puissant que vous pouvez l'être, vous croulerez sous le nombre.

Bon, ça c'était un argument assez convaincant. D'un autre côté, elle y avait peut être été un peu fort. Elle ne regrettait rien. Ni ce qui s'était passé aujourd'hui, ni son odieux chantage, elle ne savait pas ce que c'était regretter. 

Soudain, quelqu'un frappa à la porte. Elle reconnut la voix de son frère qui lui demandait s'il pouvait lui parler. Elle lui dit de dégager mais il dit que c'était important et menaça de pirater le sort de verrouillage. Lune d'Azur commença à paniquer. Si Daniel trouvait Sylver ici, il n'allait pas la laisser tranquille avant au moins dix mille ans. Que faire? Elle ne pouvait laisser repartir Sylver par un portail, il ne reviendrait jamais et elle s'y refusait. Il n'y avait pas vraiment d'endroit où elle pouvait le cacher. Vite, une solution, elle n'avait pas le temps. Un vent frais caressa son visage. Cette brise venait tout droit des deux grandes fenêtre ouvertes. Deuxième miracle de la journée. Elle se précipita vers lui et le poussa jusqu'au bord de la fenêtre. Là, elle le fit basculer en arrière et vérifia bien qu'il s'était rattrapé au bord de l'appui de fenêtre. Elle se pencha vers lui et lui dit :

-Tu te tiens jusqu'à ce que mon frère parte et si tu lâche... Heu... Heureuse de t'avoir connu.

Elle l'embrassa sur la joue, se redressa et ferma les fenêtres. Elle activa également le sort qui les empêchait d'êtres brisées au cas où un abruti de pigeon (en dehors de celui qui était suspendu dans le vide) viendrait passer a travers la vitre, attirant l'attention de son frère sur Sylver. Elle rigola lorsqu'elle repensa à la situation dans laquelle il était : suspendu dans le vide à six cents mètres du sol. Il devait se sentir seul dans tout cet espace. Elle se reprit et autorisa son frère à entrer. Une dizaine de minutes plus tard, il repartait. Il voulait juste lui parler du problème de son accédeur. Il avait trouvé le responsable et l'avait neutralisé. Lorsqu'il fut partit, elle se laissa tomber sur le lit, Lune d'Azur avait cru qu'il ne partirait jamais. Bon, qu'est ce qu'elle devait faire maintenant? Elle était fatiguée et avait l'esprit totalement embrouillé. Le nom de Sylver apparut dans son esprit. C'était quelque chose en rapport avec lui. Elle se releva. D'ailleurs, où il était passé celui-là? Les trous de mémoire suite à une résurrection étaient normaux et ne duraient généralement pas longtemps. Elle essaya désespérément de se souvenir de ce qu'elle devait faire mais n'y arriva pas. Tampis, ça allait bien finir par lui  revenir à un moment.  Elle s'allongea à nouveau sur son lit et décida de commencer sa nuit de sommeil, même s'il faisait encore jour. L'heure qu'il était importait peu. Ce qui comptait c'était qu'elle se repose suffisamment pour se souvenir de ce qu'elle devait absolument faire après le départ de son frère et qui était en rapport avec Sylver. Elle ferma les yeux et s'endormit sans attendre son reste, en ayant oublié totalement que Sylver était suspendu en l'air à six cents mètres du sol. S'il n'avait pas fait une chute mortelle. Non, s'il était tombé, il aurait surement crié et elle l'aurait entendu. Surtout que sur une telle distance, le cri devait résonner longtemps. Avant de se finir par un "splouch" macabre.

[HRP : chose promise, chose due Sylver]
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MessageSujet: Re: Au palais [Lune&Sylver] Au palais [Lune&Sylver] Icon_minitimeSam 24 Mar - 0:32

Nous nous fixâmes quelques secondes les yeux dans les yeux, plantés au milieu de l'immense chambre. Je ne savais pas trop ce que je ressentais, si c'était de la déception ou alors de la colère. Mais ça pouvait tout aussi être de la contemplation devant sa beauté. Je préférais ne rien dire et attendre qu'elle fasse ou dise quelque chose. Je ne me sentais pas à l'aise ici, pas dans mon milieu naturel. Tout ici était propre, grand alors que je devais émaner la pauvreté et la saleté spirituelle.
Je ne pouvais pas nier que je ressentais quelque chose pour elle, certes infime mais quand même présent et loin dans mon esprit. Je me refusais d'éprouver des sentiments pour quelqu'un, ça ne pouvait qu'influer sur mon état d'esprit ou mon travail et je ne voulais pas mélanger ces choses ensemble.
Son accédeur qui s'ouvrit me tira de mes pensées et je me retins de le regarder, je n'aimais pas me mêler des affaires privées des autres, ça n'attirait que des ennuis.
Encore un bip, oui, elle était vraiment demandé de tous les cotés, heureusement que je n'avais pas le même statut social qu'elle, je ne supporterais pas.
Elle me tendit une invitation que je parcourus en diagonale, ça parlait d'un tournoi pour une pierre d'évolution mais il fallait des équipe des trois. Ah, je comprenais pourquoi elle me l'avait montré, elle avait besoin de quelqu'un pour constituer son équipe.

Qu'en pensez-vous? A nous deux nous sommes sûrs de pouvoir gagner les deux premières phases.

Je la regardai à nouveau puis regardai l'invitation, tout cela me tentait mais j'avais des choses plus intéressantes à faire et la pierre d'évolution ne m'intéressait pas tant que ça. Elle avait dû voir que j'hésitai puisqu'elle rajouta :

De toute façon, vous n'avez pas le choix. Si vous refusez, vous ne sortirez pas vivant de ce palais. Aussi puissant que vous pouvez l'être, vous croulerez sous le nombre.

J'esquissai un sourire. Bien sûr, qu'elle sache tout de suite que le chantage ne marchait pas avec moi et ce ne sont pas des gardes qui vont me retenir comme ça. Quand j'allais enfin donner ma réponse quelqu'un toqua à la porte en demandant Lune, après une menace de piratage informatique, je la vis paniquer en regardant autour d'elle. Quant à moi, je ne voyais pas ce qu'il y avait de dérangeant que je sois dans sa chambre, je ne l'avais même pas toucher.
Un vent frais nous caressa le visage, je me retournai pour voir qu'il venait de deux fenêtres grandes ouvertes et me sentis poussé jusqu'à elle.
Je basculai dehors, me rattrapant de justesse au rebord. Je vis Lune se pencher vers moi pour m'annoncer :

-Tu te tiens jusqu'à ce que mon frère parte et si tu lâche... Heu... Heureuse de t'avoir connu.

Avec en guise de ça, un bisou sur la joue. Super. Je me retiens de tomber avec mes deux seuls bras au-dessus de 600 mètres à peu près de vide. J'ai vu mieux mais il faut toujours se dire qu'il y a pire que soi. Bon, là, je voyais pas ce qu'il pouvait avoir de pire mais je restai centré sur cette idée.
Je me plongeai au bout d'une heure sur des réflexions et pensées profondes sur l'origine de l'univers et son existence. Mon cerveau commençant à surchauffer, j'arrêtai pour faire la liste des choses que je devais faire mais il n'y avait rien à faire. Après je comptais le nombre de gens que j'avais tué au cours de ma carrière, mais il y en avait trop. Par ennui, j'essayais de compter les étoiles dans le ciel mais avoir un mur juste en face de vous et vous dévissez la tête pour les voir, n'était pas la meilleure idée.
Après je ne sais pas combien d'heures d'ennuis profond, mes bras commencèrent à me tirer et mes paupières à se fermer. Je résistais contre la douleur et la tentation de m'endormir de toutes mes forces. Je ne voulais pas mourir, pas comme ça en tout cas, ce n'étais pas assez glorieux pour un assassin de mourir écrasé par terre au lieu d'un beau combat plein de sang et de douleur. Tragique à souhait.
Du mieux que je pus, j'essayai de tirer sur mes bras pour pouvoir me redresser sur mes coudes sur le rebord pour ensuite hisser mon corps. Après avoir maladroitement poser mes pieds sur le rebord et mon visage tout contre la fenêtre, j'essayai de casse la vitre mais dans un palais bien sûr il y avait des systèmes de protection hautement résistants et efficaces. J'abandonnai après m'être ouvert le coude sans faire la moindre égratignure à la vitre.
Il n'y avait qu'une seule chose à faire attendre le jour pour qu'elle se réveille et m'ouvre enfin cette satanée fenêtre. Le temps allait être long très long.
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Lune d'Azur
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MessageSujet: Re: Au palais [Lune&Sylver] Au palais [Lune&Sylver] Icon_minitimeMer 4 Avr - 0:49

Lune d'Azur eut un sommeil agité. Ses rêves habituels au décors de champ de bataille et de guerre sanglantes furent interrompus. Le champ de bataille se vida en quelques secondes, le sol, jonché de cadavres se recouvra d'herbe fraiche. Le ciel en sang se purifia par une pluie pure et se teinta d'un bleu clair. Elle était totalement perdue, seule, sous la pluie dans un environnement qui ne lui ressemblait pas du tout. Tout autour de cette guerrière était paisible et calme. Elle décida de sortir de ce paysage écoeurant. Elle marcha des kilomètres sous la pluie sans que rien ne change. Elle rageait sans comprendre qu'elle était dans un rêve. 
Soudainement, le ciel changea. Le bleu se fonça jusqu'à devenir noir et il se para de millions de cristaux scintillants qui tenaient compagnie à l'astre de la nuit. Lorsqu'elle détacha son regard de la voûte cristalline, le décor terrestre avait également changé. Un lac aux reflets d'argent s'étendait devant elle, un vent frais se baladait dans le feuillage abondant des quelques arbres présents et une aura étrange enveloppait cet endroit. Lune d'Azur cherchait le mot pour décrire ce paysage. Elle n'avait pas l'habitude d'utiliser ce genre de mot mais il s'imposa à elle violemment lorsqu'elle comprit qu'elle n'était plus seule. Romantique. Ce paysage était digne d'un film romantique classique. Elle jeta un oeil à celui qui s'était tapé l'incruste dans son environnement romantique à elle. C'était Sylver. L'elfe crudelis aurait aimé lui demander ce qui se passait et comment il était arrivé là mais aucun son ne sortit de sa bouche. Ses lèvres ne s'entrouvrirent même pas. Elle avait l'impression qu'elle ne contrôlait plus son corps et qu'elle était la marionnette d'une gamine de seize ans qui lui pourrissait la vie lorsqu'elle n'avait rien d'autre à faire. 
Sylver s'approcha d'elle et elle ne put faire le moindre geste. Il l'entoura de ses bras et elle se sentit de nouveau au chaud et en sécurité. Elle contempla son regard de glace et fut heureuse d'être dans ses bras. Sinon, elle se serait écroulée au sol. Son coeur battait à tout rompre et son esprit était totalement embué. Que devait-elle faire à cet instant ? Ou plutôt, que pouvait-elle faire? Rien. Elle n'en n'avait ni la possibilité, ni la motivation. Leur deux visages se rapprochèrent lentement et elle put enfin goûter à ses lèvres. A ce moment, ce fut une explosion en elle, une délivrance, un bonheur intense. Elle ne voulait pas s'écarter de lui, Lune d'Azur donnerait n'importe quoi pour que ce moment dure toute l'éternité. C'était donc ça aimer? Donner et recevoir sans fin. 
Soudain, le contact se rompit et Sylver disparut comme un fantôme. Alors qu'elle ne comprenait toujours pas ce qui était en train de se produire, le sol se déroba sous ses pieds et elle chuta. Mais sa chute était ralentie, comme au sein d'un liquide. C'était exactement ce qui se passait, l'elfe crudelis était sous le niveau de la mer de sang qui avait noyé son paysage romantique. Elle réussit à sortir la tête du liquide poisseux mais une vague l'enfonça à nouveau. Elle commença à paniquer. A chaque fois qu'elle sortait la tête pour respirer, une nouvelle vague l'engloutissait et dans le sang, elle ne voyait strictement rien. Elle n'avait plus beaucoup de forces et ne tiendrait pas longtemps à ce rythme là. La princesse sortit la tête persuadée que c'était la dernière fois mais aucune autre vague ne vint l'engloutir. Elle se calma un peu et put constater qu'autour d'elle des dizaines de corps flottaient. Des personnes encore en vie ou de simples cadavres? Elle ne savait pas. Ils étaient comme elle, les jouets du courant qui ne cessait d'accélérer et les conduisait vers la fin. Lune d'Azur se moquait d'où le torrent de sang la conduisait, elle avait retrouvé Sylver. Il flottait à quelques mètres d'elle. Il lui fallut beaucoup d'effort pour réussir à le rejoindre. Dans l'eau, elle tenta de le secouer, de le réveiller sans résultat. Elle le tint contre elle sans savoir quoi faire d'autre, totalement paniquée et désespérée. Elle releva la tête et vit leur destination finale, un horrible monstre géant, composé uniquement de squelettes humains et de lambeaux de chair aspirait tout le sang et les cadavres qu'il contenait. Etait-ce donc ça sa fin? Prisonnière dans un torrent sanglant, entourée de morts, tenant dans ses bras le cadavre de Sylver, emportée vers la gueule d'un monstrueux tas d'ossements et de chaire? Visiblement, oui. Ce fut à leur tour d'être aspirées et elle hurla, totalement effrayée et paniquée. 

Elle se réveilla à se moment et se redressa, couverte de sueur dans son lit. Ce n'était qu'un cauchemar, juste ça. Elle haletait et son coeur battait encore trop vite. Heureusement qu'elle n'était pas cardiaque. D'abord Sylver dans ces rues pourries et maintenant ce monstre mortuaire. Que signifiait ce rêve? Elle n'osait se l'avouer. Elle ignora la première partie et se concentra sur le fleuve de sang et le monstre difforme. Si ce rêve avait une signification quelconque, il devait sûrement servir d'avertissement et prévenir. Beaucoup de morts et beaucoup de sang. Chouette. 
Elle se rappela alors tout ce qui s'était passé dans les ruelles avec Sylver. Etait-elle vraiment tombée amoureuse du premier inconnu venu? Non et non. Premièrement ce n'était pas le premier inconnu venu, c'était Sylver. Deuxièmement, il y avait sûrement eu quelque chose de magique qui s'était produit pour qu'elle se mette à penser comme ça. Heureusement, c'était finit. Lune d'Azur essayait de s'en persuader mais si c'était vraiment finit, pourquoi avait-elle fait ce rêve? 
Elle se leva et décida d'aller faire un tour pour se changer les idées. A ce moment, elle s'était rendu compte de deux choses. Premièrement, qu'elle avait toujours la veste de Sylver sur elle et qu'elle n'avait pas du tout envie de la rendre. La deuxième chose était que son propriétaire était debout, dehors, en équilibre sur un appui de fenêtre et qu'il avait pu assister à son réveil. Quel repnek celui-là. Mais qu'est-ce qu'il faisait là?
*C'est toi qui l'y a foutu pauvre cruche.*
La voix de la raison dans sa tête avait raison. Elle se précipita près de la fenêtre, déverrouilla le sortilège et fit rentrer Sylver. Bon, quelqu'un de normal se serait confondu en excuse mais étant une elfe crudelis, elle ne savait même pas ce qu'était le regret. Elle referma la fenêtre. Elle se rendit compte, que dehors, la voute céleste se partageait entre nuit et jour. Le crépuscule était vraiment magnifique. La plupart des gens préféraient assister à la naissance du soleil. De son point de vue, sa mort dans un ciel en sang était bien plus beau. Le paysage devant elle était très impressionnant. Elle le contemplait tous les soirs. D'ici, elle avait une vue sur tous les parcs du palais. Pourquoi restait-elle là à regarder un spectacle commun? Sûrement parce qu'elle ne voulait pas parler à Sylver. Après son rêve et la menace qu'elle avait proféré, elle ne pourrait plus jamais le regarder dans les yeux. Elle n'arrivait pas à croire ce qui lui arrivait. Comment, elle, descendante de la lune, n'osait-elle plus regarder quelqu'un en face? 
Un détail dehors attira son attention,  quelque chose volait dans le ciel et ce quelque chose se dirigeait vers elle. Lorsqu'il fut suffisamment proche, elle put reconnaître la "chose". C'était en fait un petit dragon bleu aux longues ailes, fait pour les longs voyages. Il s'arrêta devant la vitre et se contenta de voler sur place. Elle reconnut le sceau gravé dans le médaillon d'or qu'il portait. C'était un message du généralissime des armées assroises. Il était actuellement aux frontières de Serphios et de la Scadnie dans l'Ancien Monde. Elle ouvrit la fenêtre et la créature rentra pour se poser sur son lit. La jeune princesse s'approcha et chercha du regard l'endroit où pouvait être caché le message. Elle le trouva enfin, caché sous l'aile droite et le prit. La lettre était composé d'un rapport du front et d'un mot du généralissime lui-même. Il disait ceci :
"Votre Altesse, je vous écrit en ce jour pour vous faire part d'un avis personnel sur la bataille des montagnes d'Ercos que vous m'avez personnellement chargé de mener. La situation n'évolue pas. Nos forces et les leurs sont de même puissances. Chaque jour nous perdons des centaines de soldats et une dizaine restent définitivement à terre. Les pertes sont plus ou moins équivalentes de leur côté. Nous ne pouvons néanmoins nous permettre de reculer ou de perdre cette bataille car cette zone est très importante. Si nous prenons possession des montagnes Ercos, nous aurons un passage pour toutes les armées crudelis qui pourront attaquer de front en plein coeur de la Scadnie. Ce qu'il faudrait c'est qu'une équipe de soldats d'élites et d'assassins expérimentés pénètre dans le territoire ennemi et tue le général ainsi que ses proches de façon à ce que les soldats ennemis n'aient plus d'ordres et que les notre puissent attaquer de front. Je pense qu'il serait très utile que vous dirigiez cette équipe d'élite. Vous trouverez ci-joint un plan du champ de bataille ainsi que le tracé que vous devrez suivre pour entrer au coeur du camp principal. En attente de vous lire, avec tout mon respect".
Très intéressant. Si tout ce passait comme venait de le dire son généralissime, Assrah et accessoirement Eternial auraient une position stratégique pour attaquer. Très intéressant. Oui, ça, elle l'avait déjà dit. C'était peut être en rapport avec son rêve. Si elle restait inactive à ne rien faire à se demander comment garder Sylver près d'elle, Asrrah perdra la bataille et beaucoup de gens mourront. Mais elle n'avait pas envie de perdre Sylver. Elle était persuadée que dès qu'elle tournerait le dos, il partirait. Après tout, qu'est-ce qui le retiendrait? Ils n'avaient rien en commun, elle lui avait mentit et l'avait menacé. D'un autre côté, il n'avait pas encore dit non pour le tournoi. Mais vu l'expression de son visage, ce n'était pas gagné. Elle aurait du se douter que les menaces ne fonctionnaient pas avec lui. Bon, elle devait absolument arrêter de penser à lui sinon, les prédictions de son rêve se vérifieront. La jeune elfe crudelis soupira, elle en avait vraiment marre de cette vie. Qu'avait-elle fait au destin pour mériter ça? Depuis toute petite, chaque jour de sa vie était un enfer et elle donnerait n'importe quoi pour arrêter de contempler un soleil mourant et enfin, voir une lueur d'espoir dans l'aube. Lorsqu'elle redressa la tête, elle croisa le regard de Sylver. Non, ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas le laisser disparaître de sa vie. Il y avait sûrement un moyen pour qu'elle le garde près d'elle et qu'elle puisse gagner cette bataille. Mais oui! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt? Pourquoi ne pas lui proposer de l'accompagner. Il saura se défendre et le tournoi pourra servir d'entraînement. Bon, dans son plan parfait, il manquait un détail qui avait son importance : il fallait qu'il accepte. Les menaces ne semblaient pas avoir un impact quelconque sur lui. Peut être essayer l'opposer, les promesses. Oui, ça c'était déjà plus intéressant. Un simple exercice de manoeuvre politiques. Tous ces beaux mots qu'on lui avaient appris à assembler dans un certain ordre pour provoquer l'effet désiré chez l'interlocuteur allaient à nouveau lui servir. Elle lui sourit et commença :

-Tu semble contrarié. Tu n'as pas apprécié que je ne te dise pas directement qui j'étais.  Mais je ne suis pas la seule à avoir adopté cette politique. Tu as omis de préciser certains détails comme le fait que tu sois un mage de feu mais qu'au lieu de profiter de ton statut tu préférais vivre dans les égouts où nous nous sommes rencontrés et que tu gagnais ta vie en tuant des gens.

Lune d'Azur marqua une pause. Ca, c'était la première partie, installer le terrain et mettre les choses au clair.

-Ne t'inquiètes pas. Même si tu es entouré de deux millions de personnes qui travaillent presque tous pour moi, personne ne te reprochera d'exercer ta profession. Je pense qu'au final, toi et moi ne sommes pas aussi différents qu'il le parait aux premiers regards. Avec les temps que nous vivons, assassin et chef de guerre ont le même but. Peut être pas la même façon d'oeuvrer mais nos actes sont tachées de sang. Je dois avouer que tu m'as impressionné dans le trou où nous étions. Tes tirs sont précis et pas une seule fois tu n'as eu peur. Même ici, lorsquek l'élite des gardes était prête à te trancher la gorge, ni ton regard, ni ton expression n'exprimait la moindre peur.

Deuxième partie, points communs + compliments, terminée. Maintenant, il fallait entrer dans le vif du sujet. Mais peut être qu'une chambre à coucher n'était pas le meilleur cadre pour entamer cette discussion.  Un voile noir les entoura tous les deux et quelques secondes plus tard, ils étaient dans une autre salle. Ce sort n'était utilisable que par les mages de l'ombre et permettait de se déplacer sur de petites distances bien plus rapidement qu'avec un portail et sans laisser de traces. 
La salle où ils étaient arrivés était faite d'acier de sang et les murs étaient recouverts d'une immense carte du monde. Un seul des quatre murs était épargné par la carte car il était recouvert d'un cristal géant où des dizaines de données différentes ne cessaient de varier en fonction des moments. L'endroit était sans la moindre fenêtre et la moindre porte. Le seul éclairage venait de l'écran cristal.  Au centre de la pièce se trouvait une grande table de granit entourée de plusieurs chaises. Bien évidemment, ces chaises étaient occupées. Des colonels et des généraux avaient vu leur conversation interrompue par l'arrivée surprise des deux jeunes gens.

-Sortez! ordonna-t-elle froidement. 

Les militaires ne cherchèrent pas plus loin, se levèrent. Puisqu'il n'y avait pas de portes, ils se contentèrent de sortit de leur accédeur un petit cristal sphérique et de le poser au sol. La seconde d'après, un portail doré se matérialisa et ils y disparurent. Cette salle était deux cents mètres sous le palais et totalement secrète et le seul moyen d'y entrer ou d'en sortir étaient ces portails spéciaux. Ou alors les sorts des mages de l'ombre qui connaissaient son emplacement. Bref, il ne restait dans la salle que Sylver et Lune d'Azur.
Ce décor-ci était bien plus approprié pour la discussion qui allait suivre. La princesse désigna de la main une zone dans l'Ancien Monde, la frontière entre Serphios et la Scadnie, les montagnes Ercos.

-Comme tu peux le constater par la couleur rouge sur la carte, cette zone est d'une importance capitale. Malheureusement, comme tu le vois sur l'écran cristal, la bataille n'avance pas. Les Luminea gardent toujours cette zone et les pertes de chaque côté sont de plus en plus importantes. Pourquoi cette zone est-elle importante? Si nous réussissons à prendre ces montagnes, nous aurons une ouverture directement sur la Scadnie et les armées crudelis pourront attaquer de front et nous gagnerons encore du terrain. 

Elle se détourna et vint devant la table. Elle déplia le plan que lui avait envoyé le généralissime des armées assroises et se pencha dessus pour montrer à Sylver certaines zones. 

-Voici la situation actuelle dans ces montagnes. Selon le généralissime des armées assroises, le seul moyen de gagner cette bataille et de tuer le chef de guerre qui dirige ses troupes depuis le coeur des montagnes. Sans chef, les troupes seront perdues et un assaut frontal mettra fin à cette bataille. C'est moi qui doit mener cette opération. Avec une dizaine de soldats d'élites et d'assassins professionnels, je devrais pénétrer dans le territoire ennemi et faire couler le sang.

Elle se redresse et le fixa dans les yeux. Contrairement à ce qu'elle croyait, elle osait encore le regarder en face. 

-J'imagine que tu as compris ce que j'attends de toi. L'ardeur et le courage sont des qualités qui se font rares de nos jours, même au sein de mes propres troupes. Je n'ai absolument aucune confiance dans les hommes et femmes qui m'accompagneront. Par contre, je sais que toi tu n'aura pas peur que tu pourra mener cette mission jusqu'au bout. Je sais que ce n'est pas ton domaine d'activité mais tu as beaucoup à gagner. C'est le genre d'opportunité qui ne se présente qu'une fois dans la vie. Je te propose de venir jouer dans la cour des grands. Tu aura à ta disposition des armes plus puissantes que ce que tu peux imaginer. Je te propose d'entrer dans la légende. Une fois cette mission accomplie tu pourra commencer une nouvelle vie. Tu pourra continuer à tuer des gens mais les missions seront d'un autre niveau et les récompenses bien plus intéressantes. Finit les petits contrats minables dans les rues sales pour tuer une femme infidèle ou un vieillard qui ne compte pas léguer tout de suite. Après, tu pourra te mettre au service de rois ou de présidents pour tuer des héritiers gênants ou des espions qui en ont découvert un peu trop. En plus, je peux te donner tellement d'argent que tu pourra racheter l'égout où nous nous sommes rencontrés, le raser, te faire construire un palais et il t'en restera encore.

Elle lui tendit une main. 

-Entre dans mon monde Sylver, tu ne le regrettera pas.

Voilà, elle avait exposé toute la situation, sans menaces et sans mensonges. Elle avait rarement été si honnête. Tout ce qu'elle espérait, c'était que ça porte ses fruits. Elle était persuadé qu'il méritait mieux que les égouts. Etre un mage de feu n'était pas donné à tout le monde. Il devait exploiter ses capacités pour devenir le meilleur. Elle ne comprenait pas comment quelqu'un comme lui pouvait se contenter d'une vie si triste. Elle fut soudain prise d'angoisses. Et s'il refusait, s'il repartait et disparaissait de sa vie? Elle ne pouvait pas assumer de le voir  partir, il était trop exceptionnel, trop fait pour elle. Non, ça ce n'était pas un argument acceptable pour qu'elle justifie son attirance envers lui. Elle cherchais sans cesse la raison de ce besoin de rester près de lui. 
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Au palais [Lune&Sylver]

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