Les Nécrosoris au pouvoir, la traque commence |
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| [AMAJ]Le Heaume des Tornades [Ouvert] | |
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Remucer Compte Héros :
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| Sujet: [AMAJ]Le Heaume des Tornades [Ouvert] Dim 5 Fév - 11:22 | |
| Anakat, décidément, quel beau pays ! Je ne me lassai pas de le survoler, encore et encore... Toujours aussi beau. Cette journée cependant était agitée, au niveau vent, je parle. Des trous d'air à tout bout de champ, des vents contraires, qui changeaient de sens constamment... Je décidait de me poser, au pied d'une montagne, de la seule aux alentours, à vrai dire, dans un petit village. J'atterris, et m'empressai de replier mes ailes. Les habitants, tout comme moi, luttaient avec difficulté contre le vent.
-Quelqu'un sait pourquoi c'est si agité, demandai-je, pourquoi le vent souffle autant ?
Personne ne me répondit. Peu à peu, je les vis tous rentrer dans leurs maisons respectives. Un par un, ils fermaient leur portes et barricadaient leurs fenêtres.
-Ils n'aiment pas vraiment les étranger, dit une voix féminine. Tout ce qui apporte du changement, à vrai dire.
Je me retournai, et la vis. Elle devait avoir quinze mille ans, tout au plus, et était vêtue d'une sobre robe de velours noir.
-Pourquoi le vent souffle-t-il si fort, aujourd'hui ? Ce n'est pas normal.
-La légende qui traîne dans ce village - sans néanmoins en sortir - dit que lorsque le vent est prêt à arracher les arbres, c'est que le sceau qui retenait le Heaume des tempêtes a été brisé. Personnellement, je n'y crois pas. Une vieille légende, rien de plus. Mais ce vent est vraiment anormal, et cela m'inquiète. Il semble venir de la montagne. Voudriez-vous jeter un coup d’œil, vous qui êtes un ange ?
-Je vais voir ce que je peux faire. Merci pour les informations.
Sur ce, je m'envolai vers le sommet de la montagne. Tout ceci me paraissait de plus en plus étrange... Il me fallut une dizaine de minutes pour atteindre mon but, ralenti par les vents, que j'avais de face. Enfin, je foulai le pic. La première chose que je vis, c'était cet énorme rocher, qui semblait avoir volé, et s'être encastré dans la pierre. Et ce, plus que récemment. Je m'approchai de lui, regardai les alentours, et vis l'entrée d'un couloir. J'y cours, mais fus repoussé par une bourrasque. Repliant mes ailes, et au prix d'un grand effort, j'y arrivai, et m'accrochai aux parois du tunnel. Ma main toucha quelque chose de lisse. Un écriteau de marbre noir.
"Vous qui lisez ceci, sachez Que le Heaume s'est réveillé Et son pouvoir révélé. Tout élémentaire de vent Se l'appropriant Pourra voir Son pouvoir Démultiplié, amplifié et renforcé Par le Heaume des Tornades maintenant éveillé."
Pour l'instant, je me fichais des pouvoirs qu'il pouvait bien me donner. Ce qui importait, c'était d'arrêter ce vent, à tout prix. Je m'enfonçai lentement dans les méandres du couloir sombre, déterminé. |
| | | Sérénade Mo Compte Héros :
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| Sujet: Re: [AMAJ]Le Heaume des Tornades [Ouvert] Lun 6 Fév - 7:42 | |
| Riche idée.
Venteuse idée.
Ou plutôt mauvaise idée.
Rouspetant mentalement contre mon oncle qui m'avait presque forcé de partir en mission accompagnée d'une escorte toute entière, je voletais entre les nuages, la tête baissée, à un certaine altitude du sol. Ce matin, contre toute attente, mon tuteur m'avait fait réveillé en hâte et m'avait confié un quête. D'abord réjouie, puis déprimée en sachant qu'il n'avait toujours pas assez confiance en moi pour me laisser partir sans escorte. Ma seigneurerie de Mon Oncle avait en son pouvoir l'entier réseau des services secrets Astral et cela depuis bien avant la mort de mes parents. Habituellement, il ne pouvait m'ordonner des choses, mais il exigea cette fois-ci, probablement pour avoir le chateau libéré de ma presence une journée, que je parte en mission pour aller rechercher une relique sacrée dont peu de gens avait entendu parler. A vrai dire, moi même ne savais pas bien à quoi m'attendre, on m'avait juste dit que celle-ci emplifiait certains pouvoir et qu'il valait mieux l'avoir entre ses mains plutôt que de la voir entre les mains de l'ennemi. Résignée à accomplir ma tâche en mauvaise compagnie, j'avais décollé sans plus attendre et déjà, j'entre appercevais ma destination. Anakat. Enfin, plus précisement, un village d'Anakat. Un petit. Minuscule. Ridicule petit village resistant visiblement encore et toujours à la nouvelle technologie. Un vent puissant y soufflait.
Mon escorte et moi même se posèrent et j'observai alentours. La plupart des maisons avaient les portes fermées et la rue principale (quoiqu'atrocement petite) était désèrte. Au loin, non bien éloigné du flanc de la montagne une petite auberge résidait, et le panneau, délabré, en bois jaunis, se soulevait face à la force phénoménale du vent. Sans attendre un mot de la part des soldats qui m'accompagnaient, j'avançais, un châle pourpre et épais me couvrant le visage des bourasques. La porte en bois de la taverne était lourde et le loquet était rouillé. Alors que la porte cédait enfin à mes caprices, mon escorte se plaça de part en part de moi, en un triangle parfait. A l'interieur, un vieil homme racorni, dont l'unique cheveu blanc et les rides profondes faisaient légèrement pitiées se dressait à sa façon derrière un comptoir.
- Bonjour... Votre Majesté.
- Bonjour, brave homme, répondis-je. Moi et mes compagnons avons besoin de connaître si, par hasard il n'yaurait pas un moyen de monter jusqu'au sommet de la montagne, en défiant le vent et les chutes de cailloux.
Il me répondit faiblement que le vol était la meilleure solution. Sur ces affirmation, je repartis vite, en pensant que j'arriverai enfin à semer mon escorte. Le vol jusqu'au pic de la montagne fut hardi, mais, heureusement et tristement, je perdis deux de mes compagnons dans la bataille. Plus que 7! Le sommet de la montagne était étonnament lisse, et, en son centre, un rocher encastré fermement dans le sol. Mince, finalement deux paires de bras supplémentaires auraient eu leur utilités! Me surpris-je à penser. D'un mouvement significatif du bras, j'incitai mon escorte à bouger le gros cailloux qui semblait cacher quelque chose. Le vent se faisait de plus en plus fort, et, durant leur tâche, je sentais mes cheveux voleter, se coller contre mon visage. Enfin, la roche dégagea son secret, un tunnel. Que j'empruntai sans préavis. Derrière nous, mes soldats fermèrent l'accès que nous avions ouvert. Sans doute pour plus de sécurité. A ma gauche, une petite plaquette en marbre que les feux d'une torche à ma main élclairai.
Vous qui lisez ceci, sachez Que le Heaume s'est réveillé Et son pouvoir révélé. Tout élémentaire de vent Se l'appropriant Pourra voir Son pouvoir Démultiplié, amplifié et renforcé Par le Heaume des Tornades maintenant éveillé."
C'était donc ceci.
Curieuse et intriguée je m'engageai dans un long escalier, suivie par mon escorte. Un long couloir s'annonçait. Enfin, une petite salle, faite de roche. Mais soudain, un bruit venant de derrière s'annonça. Je me retournai et entre les têtes de mes gardes, appercevait le visage rouge par l'effort de mon sujet -et futur cavalier- Remucer.
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| | | Alcro Compte Héros :
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| Sujet: Re: [AMAJ]Le Heaume des Tornades [Ouvert] Lun 13 Fév - 13:26 | |
| Un vent terrible soufflait à en déraciner un arbre. Des objets volèrent, des branches se soulevèrent et certains toits du peu de maisons qui se dressaient dans la région s'affaissèrent. Parmi les simples objets devenus des projectiles meurtriers, propulsés par le souffle du vent phénoménal, un être, non, un bébé poussait de joyeux cris hilares en effectuant des loopings à répétition. Le vent ne lui faisait visiblement pas peur. Ni cet arbre qui le poursuivait avant de retomber lourdement au sol. Ni ce drôle de couteau qui avait failli se ficher dans son cou, lui garantissant une mort inévitable. Ni ces drôles d'humains dotés d'une paire d'ailes, tout comme lui, qui avaient eu l'inconscience de sortir par ce temps monstrueux.
Cupidon eut un hoquet et passa une main devant ses yeux, riant aux éclats en constatant qu'elle était dédoublée. Il sortit d'un sac pendouillant sur ses hanches une gourde au contenu plus que douteux et en bu une longue gorgée. Après une quinte de toux et un hoquet qui ne voulait pas s'en aller, il la rangea et repartit pour sa petite partie de plaisir : faire tomber n'importe qui amoureux en cette période de Saint-Valentin. Pour une fois, ce serait à lui de décider, et à lui seul! Les inconnus qu'il avait pris en chasse, se fondant dans leur sillage avec une rapidité incroyable se dirigeaient à vive allure vers le flanc d'une montagne. Le groupe était mené par une jolie jeune femme que Cupidon désigna comme sa prochaine victime. Une fois qu'ils eurent fini d'ouvrir un passage dans la roche, la chérubin ivre se fraya un chemin telle une ombre parmi les gardes et suivit la jeune inconnue. Elle s'arrêta un instant pour contempler un drôle de message que Cupidon n'arrivait pas à déchiffrer. Il retint un rire : bien sûr que non, puisqu'il était complètement ivre! Décidément, cette situation l'amusait énormément. Tout à coup, un autre ange se tenait face à la jeune demoiselle. Cupidon n'hésita pas un instant. Il se saisit de son arc, prit deux flèches, tendit la corde et la relâcha. L'une se ficha dans le cou de la femme, et l'autre, dans la jambe de l'homme. Elle s'apprêtait à parler mais se tut, leurs yeux voilés par cet étrange éclat rosé qui illuminait auparavant la flèche avant de se déverser dans le corps des deux anges. Cupidon éclata de rire, se cogna contre la roche en voulant partir et jeta un dernier regard en arrière. Les flèches disparurent et les deux inconnus commençaient à reprendre leur esprit. Il ne restait déjà plus de Cupidon qu'un long rire enfantin et cristallin qui résonna à travers toute la montagne...
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| | | Sérénade Mo Compte Héros :
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| Sujet: Re: [AMAJ]Le Heaume des Tornades [Ouvert] Mer 22 Fév - 4:05 | |
| J'échangeai un regard avec Remucer. Il me sourit, comme il le faisait décidément si souvent en ma présence.
Soudain, alors que j'allais le saluer de manière respectueuse et presque pompeuse, j'entendis un flappement. un battement, un petit bruit étrange qui éveilla ma curiosité. Je tournai la tête pour inspecter les environs avec plus de précision. Rien. Absolument rien... Aïe. Quelque chose venait de me piquer au cou. Ma main passa sur la prétendue piqûre, mais, à ce moment, mes jambes flanchèrent, mes bras tremblèrent et toute ma personne s'effondra. Etrange chose, mais, je baignai dans le rose. Mes paupières fermées, j'étais nimbée dans une nuée rosâtre écoeurante. Pendant un bref moment, j'arrêtai de respirer. Puis, reprenant mes esprit, ma poitrine s'emplit d'air d'un coup et se souleva. Mes gardes m'entouraient et m'aidèrent à me relever. Mes yeux demeurèrent mis clos, jusqu'à ce que l'atmosphère redevienne moins.. rosée. Tout mes soldats me portèrent leur appuis, mais, aucun d'entre eux ne vint aider Remucer. Lui aussi était au sol. Prise d'une envie de bonté en son égard, je me dégageai presque agressivement de l'étreinte de mes compagnons, et lui offrait de l'aide pour se relever. Je n'avais qu'une idée en tête, l'aider. Pour une fois que je voulais assister quelqu'un. Je tapotais ses joues pour qu'il se réveille, me questionnant sur mon état et admirant alternativement son physique.
Sous la lumière tamisée de la grotte, il avait une peau très particulière, d'un beige parfait. Mes doigts effleurèrent une nouvelle fois ses joues. C'était doux et chaud. Il ouvrit les yeux, gracieusement. Ces cils n'eurent le temps de battre qu'une seule fois et je me perdis volontairement dans ses iris majestueux. Colorés de bleu. Strayés de fines rainures vertes, violettes et jaunes qui courraient de part en part autour de sa pupille. Il avait dans l'oeil un éclat indéniable qui me laissait sans voix. Ce fragment de secondes passées à baigner dans son regard tendre me fit comprendre que j'avais succomber à ce dont je m'étais toujours moquée. L'amour. Me rendant compte que j'étais presque avachie sur lui, je me relevai et tendais ma main pour qu'il se relève à sont tour, à la fois gênée, embarrassée et heureuse qu'il me tienne la main. Les gardes échangèrent derrière nous des murmures incompréhensible par mon oreille abasourdie par la vision de mon amant. Je n'étais pourtant plus une petite fille. Une adulte, une reine, une noble. Je succombais pourtant à son charme comme l'aurait fait une petite paysanne face à un chenapan d'une classe supérieure.
Il pressa ma main, et d'un coup sec se remit sur ses pieds. Je lâchai à contre coeur sa paume, puis baissai les yeux. Je lui adressai mes premiers mots, qui sortirent de ma bouche comme une confession:
- Bonjour à vous, Remucer. Heureuse de vous voir vous joindre à nous.
Curieusement, je ne cherchai pas à savoir la raison de sa visite. Il était là. Il m'emplissait de joie et d'une sorte de plénitude. J'étais presque heureuse. Pour une fois. Je l'admirai encore un peu pour finalement souffler, entre deux respirations, désormais saccadées par l'amour:
- Nous sommes à la recherche d'une relique. Un heaume. Voulez vous vous joindre à mo.. Nous?
Je guettai sa réponse avec intérêt. Malheureusement, je me rendais à l'évidence, il ne dirai pas non, même s'il en avait envie. J'étais sa reine après tout. Si un jour, rien qu'une fois, il me disait qu'il retournait mes sentiments présent, comment savoir si ce n'était pas par pur intérêt et seulement par amour? Je médisais mon statut, pestais et grognais. Probablement, vue de l'extérieur je ne faisais que froncer les sourcils. A l'intérieur, je bouillonnais. Mais, je me rappelai qu'il était près de moi, à quelques centimètres seulement, et je soufflai bruyamment. Profitons plutôt de l'instant présent, plutôt que de se baser sur des "si" de condition si appeurants.
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| | | Alcro Compte Héros :
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| Sujet: Re: [AMAJ]Le Heaume des Tornades [Ouvert] Sam 25 Fév - 21:39 | |
| Anakat. Un pays balayé par le sable, tanné pas les chauds rayons du soleil, exploité par les Hommes. Anakat ... Pays des cristaux, des éléments, du désert. Et de l'Alliance Astrale.
« - Bon dieu, mais qu'est-ce que je fouts là moi? » grommela Alcro.
D'accord, il n'avait pas eu le choix, on l'avait poursuivi jusqu'en dehors de Lansline, la capitale d'Erténot. D'accord, il avait du se changer en loup pour les semer et ainsi passer inaperçu dans les contrées inconnues. D'accord, il ne connaissait rien aux Frontières, et encore moins aux Alliances. Mais comment avait-il fait pour se retrouver en plein désert, où la végétation peinait à tendre ses feuilles au soleil qui les brûlait sans remords, où l'eau était plus précieuse que n'importe quel diamant et où grouillaient des hommes que les différents entre Alliances pousseraient sûrement à le capturer? Le jeune homme aux cheveux ébènes haussa les épaules. Après tout, si il avait quitté le cocon familial si tôt, c'était surtout en quête d'aventures et de découvertes. N'était-il pas servi? Il balaya l'étendue caillouteuse de son regard émeraude. Au loin se dessinaient timidement les contours de ce qui semblait être un village. D'un pas assuré, c'est naturellement qu'il s'y dirigea. il n'avait entendu parler de ce pays que dans les marchés de Lansline, lorsqu'il avait demandé à un vendeur d'où provenaient tous ces diamants. Il lui avait répondu que tous, à l'instar de quelques uns provenant de Mindor, capitale des Nains, avaient été exportés depuis Anakat. Alcro, vivement intéressé, avait insisté pour qu'il lui présente un magnifique rubis sous verre, derrière lui. Le marchand s'était retourné, et en reposant son regard ce curieux acheteur, il eut la surprise de ne voir personne, et un papier posé devant lui. " Sans rancunes! " Il hoqueta. Le fameux rubis s'était déjà volatilisé. L'animux souriait en songeant à cet épisode. Le rubis lui avait valu beaucoup d'argent, et il avait pu manger à sa faim près d'un mois. Un grondement se fit entendre. Alcro, qui gardait les yeux vers son ombre face à lui, plongé dans ses pensées, releva brusquement la tête. Ce qu'il découvrit l'arracha immédiatement de ses souvenirs et il émit un long sifflement admiratif. D'immenses et menaçants nuages gris tirant sur le noir ébène filaient à une allure impressionnantes vers lui. Lorsqu'il prêta un peu plus d'attention au décor démesuré qui se présentait à lui, il constata que l'épaisse voûte nuageuse prenait en vérité source d'une immense montagne assez proche et s'étendait rapidement. Quelle force émanait donc de cette montagne pour que ceux-ci en émergent? Au lieu de faire demi-tour, de décamper en vitesse et de filer à toute allure se réfugier sous le pont puant et sombre si rassurant de Lansline, Alcro sourit et reprit sa marche en accélérant le pas. A peine eut-il franchit l'espace où les rayons du soleil pouvaient toujours caresser la terre et l'ombre glacée de cette menace du ciel qu'il sentit un vent furieux l'accompagnait. Il s'arrêta et sentit avec délectation celui courir sur ses membres, le taquiner, se jouer de lui, tenter de le renverser sans y parvenir. Alcro n'avait beau être un Gamma de l'Air, selon les dires de son Alpha Eleana, il était très prometteur. Il n'était pas du genre à se vanter mais ... Alcro rit. Si, il l'était, et même extrêmement vantard et fier. Juste réaliste à ses yeux. Pour l'heure, il lui fallait appliquer les leçons que lui avaient inculquées la jeune Filante. Ouverture d'esprit. Inspiration. Tolérance, écoute, respect. Au lieu de tenter de résister à ce vent de plus en plus féroce, il se coula en lui. Union parfaite. Il lui fallait écouter le vent, le sentir le fouetter, traduire ses désirs. Il tomba de nombreuses fois sur le derrière, grommelant mais réitérant l'exercice à chaque fois. Le vent était devenu si puissant qu'il en formait presque une barrière indestructible, impossible à franchir. Pourtant, au prix d'un ultime effort, Alcro joua avec le vent, le contourna. Le respecta. Un pas. Puis deux. Doucement, il se fraya un chemin parmi ce monstre des cieux. Une nuit d'orage semblait s'être brusquement abattue sur la région. Après un quart d'heure de lutte, Alcro réussit enfin à atteindre ce fameux village. De taille modeste, les habitants s'étaient barricadés chez eux, volets fermés et porte cleffée à double tour. L'ombre d'une auberge de dessina dans l'angle d'une rue. L'animux n'hésita pas un seul instant à saisir cette chance d'échapper à la torture du vent. Le jeune homme n'avait à peine poussé la lourde porte de bois que, déjà, le vent en profita pour s'infiltrer à pleine puissance dans les lieux. Alcro fut immédiatement plaqué au sol, incapable de garder son équilibre. Il effectua une roulade maladroite afin de se redresser et soupira. La salle était remplie. Des humains s'étaient rassemblés ici afin de se tenir chaud et de lutter contre la tempête. Quelques uns avaient joué aux cartes, d'autres bu au bar avec un probable propriétaire des lieux au crâne dégarni et à la carrure imposante, et, dans un coin de la salle, un groupe d'hommes tenaient de drôles d'instruments et semblaient avoir joué avec beaucoup d'entrain. Semblaient. A peine Alcro eut-il débarqué dans l'auberge qu'un silence pesant s'installa. Le vent sifflait et une table s'ébranla. L'animux resta figé devant tous ces regards braqués sur lui, avant de se détourner en déglutissant pour fermer la porte en un claquement sec après un effort sur-humain. Il prit une inspiration et se prépara à répondre aux questions qui allaient sûrement fuser dans la seconde qui allait suivre. " Qui es-tu? D'où viens-tu, on ne t'a jamais vu dans le coin! Ici tout le monde se connait, tu n'es pas du pays, es-tu d'une autre alliance? Tu ... "
« - Une bière? »
Gagn...!
« - Hein?! » aboya Alcro, surprit.
L'homme chauve le fixait, un verre à la main, souriant avec chaleur.
« - Il fait un temps de chien dehors. Venez donc vous asseoir ici et buvez la bière la plus renommée du pays. Vous êtes venu pour ça, j'imagine? » déclara-t-il avec fierté, heureux de pouvoir vanter les mérites de sa fameuse boisson à la renommée nationale.
« - Oh, oui, oui bien sûr! » acquiesça Alcro en sentant qu'il lui offrait sans le vouloir un échappatoire parfait.
Aussitôt, le joyeux refus de l'auberge reprit. La musique était entraînante et conviviale, de joyeux éclats de rire fusaient de tous les coins. L'animux prit place avec aisance sur une chaise du bar où l'homme lui servit une bière recouverte de mousse qui semblait bien chaude. L'odeur n'était pas très agréable, aussi, le propriétaire sembla le remarquer lorsque Alcro ne put réprimer une grimace.
« - Ne vous fiez pas à l'odeur ni à sa couleur. Les apparences sont trompeuses, vous savez. Elle est exquise. »
Avec un peu de dégoût mal dissimulé, le jeune homme porta la boisson à sa bouche et en but une gorgée. Il écarquilla les yeux de surprise en découvrant son goût très agréable et revigorant courir dans sa gorge, puis réchauffer son corps entier. L'homme rit quand Alcro s'empressa de tout boire d'une traite et d'en redemander.
« - Ça ne serait pas raisonnable, vous êtes jeunes et deux verres peuvent vous être fatals. Attendez un peu avant que je ne vous en re-serve un. Dîtes-moi, d'où venez-vous? Vous ne semblez pas être de la région ... »
L'animux se mordit la lèvre et ferma les yeux. Il était fichu. " Voyons ... Il appartenait vraisemblablement à l'Alliance Eternial ( malgré son manque d'intérêt fulgurant pour les conflits entre alliances. ) et ce pays, à l'Alliance Astral. Il lui semblait que des humains vivaient dans un pays pacifiste un peu plus au Nord. Mais le nom lui échappait ... il frappa du poing la table sous la frustration, arrachant un regard surprit à l'homme au front dégarni.
« - Je ... tenta-t-il de se rattraper. C'est cette boisson qui m'a redonné ma force! Brrr! Pardon, une pulsion. Je viens de ... Soduini! »
Il eut un discret soupire de soulagement tandis que son interlocuteur souriait amicalement.
« - Oh, ce pays très simple est charmant à mon goût. Je possède de la famille là-bas, enfant, je m'y rendais pour quelques vacances. Y a-t-il toujours ces fameux oiseaux migrateurs que j'ai vu autrefois en période d'été, vous savez, avec ce plumage flamboyant et à la chaire savoureuse? »
Alcro sourit, masquant son ignorance totale.
« - Oui, bien sûr. Ils étaient un peu moins nombreux, l'été dernier, il me semble. Mais ils sont toujours aussi beaux! Et leur chair, mmh, un délice ne m'en parlez pas! »
L'homme sourit et lui parla des moeurs locales. Alcro écouta attentivement, heureux de pouvoir ainsi s'instruire là où il n'aurait pas dû être. Finalement, la conversation bifurqua pour tourner autour de cette étrange tempête qui balayait le pays.
« - Voilà longtemps que l'on n'a pas vu pareil vent. Une légende traîne dans la région. On dit que lorsque le vent est prêt à arracher les arbres et détruire les habitations, c'est que le sceau qui retenait prisonnier le Heaume des tempêtes a été brisé. Je ne sais que croire, je ne suis pas spécialement supersiticieux mais ce vent m'inquiète vraiment. Il provient de la montagne où serait soit-disant enfermé ce fameux Heaume. Oh, bonjour, entrez entrez ... » lui conta Eliöm Bekpar, le gérant de l'auberge, avant d'accueillir un nouveau client qui semblait tout retourner suite à sa sortie par ce vent.
Alcro resta accoudé au bar, pensif. Un Heaume des tempêtes, hein? Ça promettait! Il avait terriblement envie d'en savoir plus. Au bout de quelques minutes, sa décision était prise. Il remercia monsieur Bekpar et sortit affronter la tempête. Le village était situé à une demie heure de marche de la montagne, où s'érigeait à son pied d'autres habitations. En jouant une nouvelle fois avec le fois, et après une lutte acharnée, il réussit à adopter une allure à peu près normale. Ce ne fut qu'après presque une heure de marche qu'il atteint son but. Tout comme le précédant. ce village était désert. Tous les gens doués de bon sens s'étaient réfugiés et barricadés dans leurs maisons. En levant le nez au ciel, il crut apercevoir des silhouettes évoquant étrangement celle des anges traverser le ciel. Mais en se frottant les yeux afin d'y voir plus clair, il ne réussit qu'à brouiller sa vision, et ne revit plus ces hommes doués d'ailes qu'il n'avait alors jamais rencontrés. En faisant une rapide estimation, il était impossible pour lui de grimper le flanc de la montagne jusqu'à cette grotte qui pouvait potentiellement abriter l'objet qu'il convoitait. Par tant clément, c'était jouable, par cette tempête, c'était du suicide. Il s'assit contre la paroi rocheuse et réfléchit. Il n'avait aucun moyen de voler. A moins que ... Alcro se plongea immédiatement dans une sorte de transe. Après quelques minutes, il rouvrit les yeux, et après dix minutes d'attente, un incroyable dragon fendit l'air pour venir se poser à ses côtés. Grande bête mesurant près de vingt mètres de long et cinq de large, soufflant tout autour de lui grâce à une pair d'aile puissante. Il était revêtu d'un manteau d'écailles bleu aux reflets blancs qui scintillait tel un diamant. Ses deux yeux brillant d'intelligence et de sagesse ressemblaient à deux saphirs. Alcro l'avait rencontré lors d'une de ses expéditions à Budem. Un lien très fort les avait alors unis. Le dragon se prénommait Könto et était de type glace. La tempête ne semblait pas plus le gêner qu'une épine dans les jambes. Malgré la distance, un contact télépathique subsistait entre eux. D'un hochement de tête entendu, Alcro put grimper sur le dos de Könto. D'un puissant battement d'ailes, ils s'élevèrent dans les airs et purent rapidement gagner l'entrée dans la grotte. Quelle ne fut sa surprise lorsqu'il découvrit un groupe d'anges montants la garde. Ils se postèrent immédiatement en position défensive afin d'en empêcher l'accès.
« - Reculez, l'accès est interdit. » ordonna l'un d'eux malgré la peur apparente de son dragon qu'il tentait de dissimuler vainement.
Alcro sourit sournoisement et, suite à un court message télépathique, Könton ouvrit la gueule et balaya les anges tels de vulgaires fétus de paille qui gelèrent et allèrent s'écraser en contre-bas. Alcro bondit sur la paroi, s'y accrocha et rentra dans la grotte après avoir adresser un regard de remerciement à son cher ami. Tout était sombre, et une force mystérieuse semblait émaner des lieux. Lentement, en tâtant le sol, l'animux se fraya un chemin vers une lumière qui illuminait le bout du tunnel. Il eut un cri de surprise dès qu'un chérubin ailé le percuta de plein fouet, avant de rire et de sortir de la grotte, puis disparaître dans les cieux. Des voix s'élevaient, et Alcro sentit le sol se dérober sous lui. Un escalier s'enfonçait vers une salle taillée dans la roche. Il le dévala à pas de loups et observa avec stupéfaction une horde d'anges. Plusieurs d'entre eux, vêtus de la même façon que ceux qu'il avait aisément éliminés à l'entrée de la grotte, devaient sûrement être des soldats. Une femme, à la beauté angélique, se tenait face à un homme à l'imposante carrure. Tous deux échangeaient de doux regards qui ne dupaient personne : il y avait de la romance dans l'air ... c'est un sans bruit qu'Alcro les observa, tapi dans l'ombre, risquant à tout moment d'être découvert et tué, puisqu'il appartenait non pas à l'Alliance Astral, mais l'Alliance Eternial ....
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| Sujet: Re: [AMAJ]Le Heaume des Tornades [Ouvert] Mar 17 Avr - 15:53 | |
| Les escaliers étaient longs, très longs... Mais finissaient par déboucher sur une pièce étrangement éclairée. Quelle ne fut pas ma surprise, en arrivant, de me voir en fait devancé par Sérénade ! Elle et une partie de sa garde se tenaient déjà en plein milieu de la grotte. Je regardais la Reine dans les yeux, d'un regard à la fois surpris et plein d'admiration. À quoi m'attendais-je, après tout ? Il s'agissait bien là de la Reine, Sérénade Mo, Reine que j'aim... que je respecte par dessus tout. Rien d'étonnant donc à ce qu'elle se trouve là avant moi. Cela ne la rendait que plus sédu... charismatique. Je souris. Bruissement d'ailes. Flap, Flap ! Sérénade et moi réagîmes de concert, inspectant les alentours du regard, mais rien. Une douleur aiguë me transperça la jambe gauche. Qu'était-ce ? Je m'apprêtais à inspecter ma blessure, quand je vis Sérénade vaciller. Je m'avançais pour la rattraper, mais flanchai à mon tour, m'effondrant lamentablement au sol. C'était le noir total, mais je percevais encore le monde alentour. Un doux parfum de fleur flottait dans l'air. Enfin, il aurait été doux s'il avait été en moindre quantité. Là, il était simplement étouffant. Puis, un bruit d'inspiration juste à côté de moi. Des pas. Je ne sentais plus la chaleur de la Reine près de moi. Sentiment de vide. Une larme perla au coin de mon œil, et, enfin, je me réveillai. Trop de lumière, j'étais ébloui. Je refermai les yeux une fraction de seconde plus tard, et re-sombrai. Difficilement, je tentais de trouver la force de me réveiller. En vain. Puis, je sentis un des mains sur mes joues. Les douces mains de Sérénade. Le contact avait été électrisant, et presque immédiatement, m'avait redonné force et espoir. Et j'ouvris les yeux. Sur les siens, bruns, pleins d'inquiétude, portant en eux toute l'âme de celle que j'avais toujours aimé en secret. Je me perdis l'espace d'une seconde dans la profondeur de son iris. Autant de variations de couleurs, de l'orange pur du soleil couchant au chocolat enivrant, en passant par la couleur de l'ambre millénaire, ses yeux étaient plus complexes et plus beaux que les arcs-en-ciel eux-mêmes. Une seconde, ai-je dit, une éternité, ai-je vécu. L'amour, que jamais je ne m'étais avoué, que j'avais toujours ramené au rang de conte pour enfant irréalisable, se trouvait maintenant devant moi, l'idéal de la perfection de cet être indéfinissable qu'était Sérénade, qui portait fort bien ses ailes. Elle se releva, et m'offrit sa main. Je souris, et la pris volontiers. Encore une fois, le contact fut électrique. Mais bien plus doux. C'était comme toucher le coton des Dieux. Une chose dont on n'aimerait jamais se séparer. Et j'avais devant moi une personne dont j'aimerais jamais ne me séparer. Murmures autour de nous. Qu'importait ? Ce cocon, cette bulle dans laquelle nous étions à cet instant précis était indestructible, impénétrable, et surtout, c'était notre bulle, à tous les deux. Je me relevai enfin, tirant - mais pas trop - sur sa main si douce, puis le contact tactile se brisa. Peu à peu, je sentais sa main m'échapper, glisser entre mes doigts. Notre cocon s'effritait, se cassait. Notre bouclier s'affinait. Puis se détruisit totalement, dans un éclat sonore audible de nos deux seules personnes. De nouveau, ce sentiment oppressant de vide, de manque. Tristesse infinie. Et partagée. Elle baissa les yeux. - Bonjour à vous, Remucer. Heureuse de vous voir vous joindre à nous. Heureuse. Heureuse, heureuse, heureuse. Ce mot sonnait à mes oreilles comme les trompettes célestes. Elle était heureuse, donc je l'étais aussi. Plus rien n'avait d'importance. Toutes mes questions, envolées. Pourquoi, comment était-elle arrivée ici, et avant moi de surcroît ? Pourquoi ? Pourquoi ? Cela n'a pas d'importance. Cela m'est égal, maintenant. Cela m'est bien égal. "Tu te poses mille questions, alors que dehors le vent souffle, tu te poses mille questions, et j'espère que tu te rends compte qu'elles ne sont pas importantes.". Cette voix dans ma tête avait raison. - Nous sommes à la recherche d'une relique. Un heaume. Voulez vous vous joindre à mo.. Nous? Je levai la tête vers ma souveraine, plongeai mon regard dans le sien, et pensai de tout mon être "Je t'aime. Un point c'est tout. Tout le reste n'est rien. Alors..." Je m'apprêtai à donner ma réponse lorsque j'aperçus dans ses yeux une lueur certes furtive, mais bien présente, de nostalgie, de tristesse, même. Immédiatement les miens s'emplirent de compassion. Je ne savais pas ce qui l'animait ainsi, mais quoi qu'il en eût été, je voulais qu'elle sourie. L'instant d'après, elle ne faisait plus que froncer les sourcils. Penaud de ne rien pouvoir faire, je répondis d'une voix chancelante : -B... Bien sûr... Pour vous j... Je stoppais net, me rappelant les gardes, puis continuais en pensées : "Pour vous j'irai cueillir la plus belle des roses des collines du ciel, pour vous, je combattrais les créatures du Royaume des Ténèbres. Pour vous, je donnerais toute ma vie. Car vous êtes pour moi la Seule Chose qui Compte.". Je me repris, et redonnais mon approbation, plus fort cette fois : -Bien entendu. Je souris. Puis repris une façade de sérieux, cachant les élans du cœur. -Un heaume, vous dites ? Oui, l'on m'en a parlé. Le Heaume des Tornades, censé augmenter de manière fort conséquente le pouvoir de n'importe quel Élémentaire d'Air. Ne doit pas tomber entre les mains ni d'Eternial, ni de Luminea. C'est la raison de ma présence ici. Et de la vôtre également, je suppose... Je m'arrêtais un moment, et nous échangeâmes un regard passionné. Que nous croyions furtif, mais qui, malheureusement pour le statut de Reine de Sérénade, ne dupait personne. Aucun des gardes présents. "Oh et puis ! Il y en a marre de toutes ces formalités, de cette image, de cette étiquette à respecter absolument. Non mais !" Un bruit me sortit de mes pensées. Un bruit très léger, furtif, mais un bruit tout de même. Je tournai la tête vers un recoin sombre de la salle, vers les escaliers. Non. Il n'y avait rien. J'avais rêvé. Répondant à l'interrogation informulée à la fois des gardes et de celle que j'aimais, je répondis d'un air distrait, le regard encore perdu dans le vide de mes rêves éveillés, en direction du recoin sombre : -Non... Ce n'est rien. J'ai rêvé. J'en profitais pour enchaîner. -Si je puis me permettre, cette pièce vide me semble être une antichambre. Il faudrait trouver le passage vers la salle suivante. Et n'oublions pas qu'il est question d'un sceau. Brisé. Et que qui dit sceau, dit danger potentiellement grand. Et que qui dit brisé, dit danger libéré. Restons sur nos gardes.
HRP : Wah, j'en ai pas fini avec mes erreurs de couleurs, après "Drakblue" (au lieu de darkblue) qui fait du rouge, voici maintenant "Darblue" qui fait un intéressant... rose... |
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| | | | [AMAJ]Le Heaume des Tornades [Ouvert] | |
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