Lune d'Azur Race : Elfe crudelis
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Messages : 667
Magie : Elémentaire, ombre, mage
Points de récompenses : 1
| Sujet: Duel d'écriture Lun 7 Nov - 9:59 | |
| CHuitième session Donc, aujourd'hui, il y avait Amaranth, Saphiramelow, Remucer et moi On avait... 20 minutes. celui d'Ama : - Spoiler:
Les limbes éclatantes s'étalaient devant eux, malsaines et douloureuses. L'herbe, balayée par le vent, leur chatouillait les pieds et leur donnait à chaque instant l'impression qu'une quelconque bête allait surgir des broussailles. Ils ne savaient pas très bien comment ils avaient fait pour atterrir là. Pourtant ils auraient dû savoir qu'utiliser la magie dans un endroit où elle est fluctuante est très, très déconseillé. Ce qui signifie que l'on passe du statut « sécurité relative » à « danger de mort ». Charmant. En tout cas, la joyeuse bande d'elfes avait voulu faire un transmitus jusque Selenda, histoire de s'amuser un peu plus, mais ils s'étaient retrouvés ici, et malgré le fait qu'ils n'y étaient jamais venu, ils reconnurent tout de suite les limbes démoniaques. Et ce n'était pas vraiment un endroit réputé pour s'amuser entre amis. Ils hésitaient entre rester planter là, activer leur magie au risque de se retrouver transformé en je-ne-sais quelle bête immonde ou avec un membre en moins, ou alors avancer pour détecter quelque signe de vie capable de les aider. C'est à dire des démons. Les huit amis étaient jeunes et téméraires, aussi ils optèrent pour la troisième solution. De plus, ils avaient entendu dire que les démones à apparence humaine étaient bien souvent très, très belles, et cela n'avait pas manqué d'émoustiller leurs sens d'elfes. Insouciants, ils décidèrent de faire une course, le premier à trouver une belle démone aurait gagné. Étant donné que les elfes ont une vélocité hors du commun, à force de courir dans tous les sens, ils finir par trouver une ville. Avec des bâtiments avec une architecture en tous points semblables à celle humaine. Ils ne se méfièrent pas et entrèrent. Là, des centaines de démons et de démones, tous plus beaux les uns que les autres, se promenaient, discutaient, se disputaient, et vaquaient à diverses occupations...démoniaques. Ils entrèrent quelque part. Puis, en voyant l'intérieur, découvrirent que ce quelque part était en fait un bar-restaurant-hotel. Vraiment, ils n'avaient pas l'impression d'être chez des démons. Ils finirent par se croire dans un rêve, et sans se méfier, réservèrent une chambre chacun. Dans le coin, huit démones s'étaient arrêtées de parler, de se couper la parole et de glousser pour dévisager les huit garçon qui venaient d'entrer. Elles avaient remarqué que ce n'était pas des démons, mais des elfes. Parmi elles se trouvait la démone tentatrice qui s'était fait passé pour Tara à l'époque de la « visite » du magicgang, et depuis, toutes ses amies, elles aussi des démones séductrices, rêvaient de vivre la même expérience. Ces elfes qui venaient d'arriver étaient une bonne opportunité, pour se hisser à la hauteur de la démone qui prenait plaisir à se vanter. Ou, du moins, à dépasser ses chevilles. Le soir même, les huit elfes qui étaient restés dormir dans leur chambre d'hotel furent surpris et ravis de voir qu'ils avaient attirer trois belles démones. Des démones qui, à vrai dire, gardaient leur instinct démoniaque. C'est à dire l'instinct d'étriper, trucider, massacrer quelqu'un pour des broutilles. Elles n'avaient jamais eu l'occasion de le faire. Cette fois ci, c'était différent, car elles ne s'en prendraient pas à un homme de leur peuple mais à des elfes qui n'avaient rien à faire ici. On ne leur reprocherait rien. Le lendemain, on retrouva les huit elfes morts, sur leur lit, un sourire béat au lèvres. Car, non, contrairement à ce qu'ils croyaient, ce n'était pas un rêve qu'ils avaient vécu, ni même un cauchemar, mais bel et bien la réalité.
Ensuite, Saphiramelow : - Spoiler:
Les limbes éclatantes s’étalaient devant eux, malsaines et douloureuses. Des hommes, bâtie comme des Titans, un cou de taureau soutenant une tête aux traits grossiers et maladroits, se mirent au garde à vous. Ils avaient des yeux rouges et des cheveux noirs d’ébènes. Ils encadraient leur opposé. Une jeune fille, presque une femme, à la silhouette élancée, aux longues jambes robustes, les défiaient du regard. Ni crainte, dans ses traits altiers, juste de la noblesse dans son regard vert. Elle portait un pantalon de cuir brun, qui ne dépassait pas ses genoux, et une tunique aux manches ballons, déchirée, ses pieds nus ne semblaient pas ressentir une quelconque douleur dû au sol caillouteux. Ses bras étaient couverts de chaîne, harmonieusement disposé. Elle se maintenant aux niveaux des gardes – puis ce que c’en était - sans paraître faire d’effort particulier. Tandis que leurs pas lourds faisaient vibrer le sol, elle voltigeait allégrement, sans qu’une seule pierre ne s’estiment le droit de rouler. Et maintenant qu’ils s’étaient arrêtés, elle se tenait droite, sa frange blonde couvrant pudiquement son front, ses longues mèches cascadant jusqu’à ses pieds, et peut-être même plus, si elles n’étaient pas retenus par une coiffure compliquée et élégante. L’étendue desséché et brûlante qu’était les terres des démons proférait des menaces silencieuses. Un de ses habitants, justement, leur fit l’honneur d’apparaître. De belle taille, aux traits froids et attirants, les yeux entièrement noirs. Un sourire s’esquissa sur ses lèvres et de grandes ailes s’étirèrent dans son dos. - Elle s’est laissée attrapé ? - Non. La voix de la prisonnière avait claqué, glaciale. A peine sa phrase terminé, elle bondit. Deux poignards tournoyèrent et éliminèrent la demie douzaine de gardes. Elle se rua sur le démon aux yeux noirs. Elle eut le dessus presque immédiatement. Elle ne lui laissa aucune chance. Une fois son œuvre de mort terminé, elle se fondit dans la brume du désert putride, emportant avec elle les secrets de la nuit.
Celui de Lune d'Azur : - Spoiler:
Les limbes éclatantes s'étalaient devant eux, malsaines et douloureuses. Triste terre désolée, ravagée, déserte. La roche nue criait sa douleur au ciel. Les fissures plus ou moins profondes dans le sol parcouraient cette zone. Aucune forme de vie ne semblait vouloir s’arrêter par ici. Il n’avait jamais vu pareil endroit. C’était effrayant de voir comment une terre qui avant regorgeait de vie apparaissait maintenant comme le douloureux symbole de la mort. Il se souvenait encore des cimes des arbres qui abritaient quelques lutins, des clairières recouvertes de rosées qui servaient de terrain de jeux aux fées, des étangs d’eau cristalline qui regroupaient des dizaines d’animaux différents. La transformation avait été très violente et très rapide. En quelques minutes, la terre avait tremblée et disloqué l’endroit, le vent avait arraché à leur vie des arbres immenses, le feu n’avait laissé que des cendres et de la roche calcinée et l’eau avait emporté toute trace du cataclysme. En regardant la région maintenant, on avait l’impression qu’elle avait toujours été comme ça. Les éléments s’étaient déchaînés pour meurtrir la planète en elle-même. Il tourna le dos à ce triste spectacle, incapable de regarder en face ce dont il était en partie coupable. Il avait laissé faire et se sentait aussi responsable que s’il avait lui-même déchaîner les éléments. Son cœur meurtri souffrait et crachait un feu d’enfer. Il avait choisi volontairement cette souffrance. Il avait accepté de laisser faire. Il était le seul coupable de son malheur. Il leva un regard vers le ciel. Alors que l’aube peignait le ciel de sa couleur rose la voute céleste et les timides rayons naissant du soleil dardait leur lumière sur les étoiles qui n’avaient pas encore disparu. Le ciel était embrasé par une troupe de phénix qui volaient l’un près de l’autre vers le nord. Les glaces avaient fondues et laissaient leur place aux chauds rayons de l’astre du jour qui aidaient la nature à se réveiller de son sommeil cyclique. Les phénix survolaient cette terre sans un regard. Ils volaient en direction d’Asrrah, ils allaient faire leur nid confortable dans les quelques zones montagneuses du Nord avant d’accueillir leur descendance. Il versa une larme en regardant les phénix. Pas pour la beauté du spectacle qui avait inspirée nombre d’auteur et d’artistes mais par jalousie. Comment pouvait-on être jaloux de ces créatures de feu ? Jalousait-il leur liberté ou leur puissance ? Aucune des deux. Ce qu’il jalousait c’était leur destination. Asrrah, joyau taillé par des mains du destin. Joyau qui contenait le plus beau et le plus pure des diamants. Ce diamant faisait battre son cœur et c’était pour ce diamant qu’il souffrait encore et qu’il avait laissé faire. Il soupira et essuya ses larmes du revers de la main. Il avait fait son choix et ce qu’il endurait maintenant, il l’endurait avec plaisir. Pourquoi ? Car les chocs qu’il encaissait en serrant les dents, étaient des coups qui n’étaient pas infligés à ce magnifique diamant. Les phénix disparurent au loin et il baissa le regard. Il était venu juste pour ça. Il s’était juré de ne jamais oublier. Pas pour ne pas oublier la façon dont cette terre avait été dévastée, pas pour ne pas oublier qui en étaient les responsables, pas pour ne pas oublier les conséquences. Mais pour toujours se rappeler qu’il était à l’image de cette terre et qu’avant, il avait été tout autre. Il ne devait jamais oublier ce qu’il avait été car s’il oubliait qui il était réellement, il oublierait où se trouve son précieux diamant.
Celui de Remucer : - Spoiler:
Les limbes éclatantes s'étalaient devant eux, malsaines et douloureuses. Ils étaient arrivés. Enfin, presque. Elle contempla les deux soleils noirs. Son tigre blanc frissonna. Il n'aimait pas cet endroit. Et avait raison. Elle s'agenouilla et plongea son regard dans le sien, le calmant le plus qu'elle pouvait. Il se détendit. Puis, elle lui insuffla sa magie. Peu à peu, il sentait la magie affluer en lui. Et il... Changea. Des ailes lui poussèrent, tandis que son pelage perdait toute rayure. Ses yeux devinrent d'un bleu plus pur encore. Il la prit sur son dos, et s'envola. De plus en plus haut. Elle sortit son amulette, se créant un bouclier de vent. Ce qui était fort pratique, étant donné le voyage spatial qu'ils allaient effectuer. Restait le double problème du soleil. Ses rayons la tueraient bien avant qu'elle ne l'atteigne, et, même si elle y arrivait, elle ne savait pas non plus comment pénétrer dans le soleil. Elle regarda les différents objets qu'elle avait arrachés à son ennemi. Il lui fallait quelque chose d'opaque. Et qui ne conduisait pas la chaleur. Son regard s'attarda sur le plus noir des objets. Un fragment d'obsidienne magique. C'était avec cela que l'on créait les gargouilles, créatures insensibles à toutes formes de magie. C'était ce qu'il lui fallait. Elle se concentra, et s'entoura elle et son tigre ailé d'un bouclier noir. Quelques minutes plus tard, ils ralentirent. Ils pénétraient dans le soleil noir. Enfin, leur destination se trouvait devant eux. Elle rompit le charme. Une sombre silhouette s'avança. « Bienvenue, petite, dit-elle, dans ces lieux maudits. » Son tigre n'était pas plus rassuré qu'elle. Mais elle devait trouver cet objet. C'était sa raison de vivre. -Je viens chercher le cœur blanc. -Mais bien sûr, petite, mais bien sûr... Après tout, le fait que tu sois parvenue jusqu'à moi prouve ta valeur. La silhouette s'enfonça dans l'obscurité. Elle la suivit. Ils entèrent dans une pièce qui faisait contraste avec tout le reste. Blanche, pure. Au centre, un cristal. Le cœur blanc. « J'y suis enfin arrivée. Reviens, mon amour, je t'en conjure ! » Rien ne se produisit. La silhouette, qui avait changé de couleur avec la salle, était enveloppée d'une bure blanche. -Il faut payer un tribut. -Quel qu'il soit, je payerait. C'est ce pourquoi je suis là. Je ne reculerai pas. -Soit. Et son tigre fut aspiré dans le cristal. Elle venait de perdre le deuxième être qui lui était le plus cher. Elle vacilla, et tomba. L'homme en bure souleva sa capuche. C'était son amour. -Tu as dû choisir, souffla-t-il, et tu l'as fait. Peut-être que tu réfléchiras, la prochaine fois. Ton tigre était blanc. Tu ne t'es doutée de rien, en entrant dans cette salle ? Enfin, ce n'est pas le plus important. Pourrais-tu aimer quelqu'un qui sacrifierait jusqu'à son frère d'âme pour arriver à ses fins ? Moi je ne le pourrais pas. Et il disparut. Elle était seule. Encore plus qu'avant. Elle avait joué à quitte ou double. « Soit, pensa-t-elle. Il est temps. » Elle ferma les yeux.
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