Le ciel était masqué par de nombreux nuages épais et noirs. Un vent froid soufflait violemment. L’herbe sous mes pieds était presque morte. Malgré le fait que nous étions en été, les rares arbres étaient dépossédés de leurs feuilles et semblaient presque morts. Des Nebocros volaient dans le ciel. Je pu observer qu’ils étaient plus dodus que la normale et toute cette ambiance morbide indiquait que j’approchais. Je marchai encore une centaine de mètres et une odeur de cadavres en décomposition m’emplit les narines. Devant moi, un vieil arbre aux branches nues était le support d’un cadavre en décomposition. On pouvait voir des chaînes qui attachaient les poignets. La chaire putride se décollait des os blancs abimés. Quelques cheveux restaient encore sur les lambeaux de peau qui décoraient le crâne. Un globe oculaire pendait. L’homme vivant avait surement été attaché et laissé mort là comme avertissement. Un lambeau de peau se détacha de son visage et tomba sur le sol. Décor fort sympathique. La pluie tomba soudainement. Voir l’eau qui ruisselait sur le cadavre et qui emportait des fois un morceau de peau en écœurerait plus d’un. Moi je me suis dis qu’il devrait bientôt changer de panneau d’avertissement. D’ici quelques années, toute la chaire sera partie et les os tomberont. Plus j’approchais du sanctum, plus l’ambiance se faisait sinistre et morbide. Le vent était de plus en plus froid et de plus en plus violent. La température chuta de plusieurs degrés et le couvert des arbres n’existaient plus. Même l’herbe sous mes pieds semblait mourante. J’étais vêtue de ma tenue de mage de l’ombre. Une longue cape couleur d’encre emplie de magie qui augmentait mes pouvoirs. Les bords de la capuche remontée sur ma tête étaient décorés de glyphes mauves qui irradiant de magie. Ma tenue proprement dite était composée d’un haut noir renforcé en acier de sang qui couvrait tous mes bras et remontait pour masquer mon visage et ne laisser apercevoir que les yeux blancs cerclés de noirs. Des jambes étaient recouvertes du même tissu magique renforcé en acier de sang. Une paire de bottes en acier de sang montait jusqu’à mes genoux. Un battement d’ailes se fit entendre au-dessus de ma tête. Un corbeau s’était posé sur une branche. Il se contenta de m’observer. Je détaillai l’animal. Il avait quelque chose d’humain et il n’était pas aussi bien nourri que les autres qui volaient au-dessus de ma tête. Ses plumes noires étaient brillantes et son œil ne cessait de me fixer comme s’il me détaillait. Je reconnus alors Illusion, la mage de l’ombre avec qui j’avais rendez-vous. J’inclinai la tête en signe de respect. Pour lui prouver que je ne lui tendais pas un piège de quelque sorte. J’envoyai une onde noire qui était censée localiser n’importe quelle personne plusieurs mètres à la ronde. L’onde revint toute aussi noire ce qui signifiait que personne ne nous espionnais. Rassuré, l’animux se retransforma et sauta sur le sol avec un saut impressionnant. Je détaillai la jeune femme, elle aussi portait sa tenue de mage de l’ombre. Je parlai la première. Il était inutile de perdre du temps avec les politesses.

-Je suis contente de te voir Illusion. Si je t’ai demandé de venir dans un endroit si proche du sanctum des Ombres c’est parce que j’ai besoin de ton aide. Pour réussir un sort assez complexe, j’ai besoin d’un cristal sombre. Nous sommes sur les terres des Nécrosoris. Ils ne me laisseront pas créer ce cristal de magie sombre. J’ai besoin que tu couvres mes arrières car les Nécrosoris tenteront de me tuer. Je peux me battre contre un et lancer le sort en même temps mais si on tombe sur Thoren, il est possible que sa servante l’accompagne tel un chien. En bref, j’ai besoin de tes talents au combat et de tes pouvoirs d’ombre.

J’attendis sa réponse, normalement, elle devrait accepter mais je savais qu’elle se battait pour son propre compte. Lui dire « On veut utiliser le sortilège pour vaincre les Nécrosoris » ne l’aurait pas motivé. Je pouvais peut être la motiver. Un mage des ombres était toujours à la recherche d’âmes pour ses sortilèges. Je sortis de mon accédeur une petite bourse de cuir noir que je lançai à ses pieds. Lorsque la bourse heurta le sol, le cordon qui la fermait s’ouvrit et la bourse laissa apparaître son précieux contenu. Une centaine de petits cristaux noirs brillaient au soleil.

-Voici cent fragments d’âmes. Avec ça, tu peux effectuer n’importe quel sortilège sans perdre ton temps à chercher des âmes.

Si elle acceptait les âmes, elle acceptait de se battre avec moi. Si elle acceptait de se battre avec moi, j’étais quasiment certaine de réussir à avoir mon cristal de magie sombre. Je sentais sous mes pieds que le sol en était rempli. Mais si on se rapprochait jusqu’à la colline qui surplombait le sombre sanctuaire, les flux de magie sombre seraient encore plus puissant et récupérer le cristal encore plus facile. Je détaillai encore une fois la jeune femme. Elle était plus âgée que moi. Ce n’était pas difficile, j’étais la plus jeune mage de l’ombre qui existait alors. Je me demandai quel était son vrai nom, depuis que je la connaissais, elle s’appelait Illusion, j’avais dû la voir une ou deux fois à l’occasion durant un conseil de l’ombre. Elle portait vraiment bien son nom. Le soleil était masqué et elle était restée adossée à un arbre sous son ombre. Elle paraissait presque invisible. On aurait dit un mirage. Etait-elle une illusion qui paraissait réelle ou une réalité qui paraissait illusoire ? Si elle n’avait pas été une animux et si je n’en avais pas eu la preuve, j’aurais pensé que c’était une vampire vu la facilité avec laquelle elle se fondait dans l’ombre. Elle était presque invisible. Surtout dans sa tenue de mage de l’ombre. Les glyphes brillaient aussi intensément que les miens. Il ne restait plus qu’à attendre sa réponse. Elle était soit positive soit négative. Dans tous les cas, elle ne devrait pas tarder.

[question: Je répond d'abord, ou j'attend qu'illu le fasse? Mon rp est près, j'ai juste à le poster^^}

[Hors-RP: Je ne sais pas. Je pense que tu peux le poster, Illu répondra après.]

[Puisque Illusion a quitter le forum, on va faire comme si elle n'étais pas là]

-Vous souvenez-vous de mon plan? Au cas où votre mémoire vous ferais défaut, il s'agit de repérer les Nécrosoris pendant le bal. Il va nous falloir approcher du sanctum pour avoir assez d'énergie sombre pour créer le cristal. j'aurais besoin de votre aide. Cela m'étonnerais vraiment que les Nécrosoris nous laisse faire. Il me faudra environ une dizaine de minutes pour créer le cristal. Puis-je compter sur vos capacités au combat pour tenir nos hôtes à distance?


Bien sûr que oui, je le pouvais. Quelle question. Soudaienment, cette aventure en compagnie de cette pimbêche me semblait exécrable. La joie que j'éprouvais de sortir de mon palais et de mes petites habitudes s'étaient envolée aussi rapidement qu'un des miens. Ses ailes battaient déjà au loin, et je n'en appercevais pas la moindre bribe.


-Nous ne devrions pas traîner. J'ouvre la voie.



La mage se remit en marche. Discrètement, j'accumulai du pouvoir. Une main inquiète frôla les bords de ma robe. Couteau, dague, poignard, tout y était. J'émis un petit soupir de soulagement. Mes bijoux étaient là, rien ne pourrait m'arriver. Lune D'azur s'accroupi dur le sol et traça des runes à laide de sang. Au milieux de ces antiques dessins, elle plaça un cristal sale. Alors qu'elle s'attelait à prononcer de vielles formules, je me concentrait sur mon propre travail. Sans attendre une minutes, je m'assis à mon tour au sol. Mes paumes se posèrent sur la terre stérile. La magie fusa de mes doigts et s'infiltra dans la terre. Un cercle verdâtre se forma autour de nous. Une poignée de seconde ensuite, les plantes se mirent à pousser. Elles grandissaient vite, et s'entremêlaient, produisant une barière inpénétrable. Enfin... Presque. Les végétaux formèrent une bulle autour de nous, nous coupant du monde exterieur. J'eu à peine le temps de voir que quelqu'un s'approchait de nous. Nous étions à l'abris pour quelques minutes, mais mes fleurettes et ma vivignes
n'allaient pas faire long feux face à un Nécrosoris. Lentement, je vidai mon esprit de toutes pensées. Le carnage allait commencer, et seul un air de contentement se dressai sur mon visage.

- Bonne chance, glissais-je discrètement à ma coéquipière.

Une ombre. Juste une ombre. Voila ce qui accueillait les deux femmes. Une ombre sur une paroi de roc. La stature de cette ombre n'était pas des moins reconnaissables. La silhouette de Thoren se dessinnait sur la roche, et ça, Lune d'Azur l'avait certainement compris. Il semblerait que la dernière fois qu'elle aie vu Thoren, il se soit echappé du guet apens qui lui était tendu...En laissant derrière lui assez de magie des ames pour consummer tout un quartier. Pas assez pour détruire la garde personelle de la princesse. De la paroi s'éleva le son de la voix du Necrosoris, précédée de son rire Cristallin.

- Mesdemoiselles, je vous salue. Je suis bien trop prudent pour vous voir par des moyens conventionnels, mais ceux qui ont encore des âmes sont bien vite repérés par nos charmes de protection.Dommage pour vous, mes jolies. D'autant que nos hommes vous épient depuis près d'une heure, je suis donc au courant de vos dernierers manoeuvres.

Encore une fois, son rire retentit, quand le corps de Thoren prit forme, remplaçant l'ombre, se détachant de la paroi, un sourire moqueur sur les levres. Un claquement de doigt, et des silhouettes apparurent de derrière les rochers, par dizaines, arcs bandés. En réalité, une petite centaine de sbires des necrosoris étaient postés autour des mages, une soixantaine sur les pics en hauteur, une quarantaine approximative camouflés au sol. Et Thoren arrivait, matériel, tandis que l'ame qui avait pris sa forme se marrait face aux deux mages, tout en voyant le cristal noircir.

- Tant que j'y suis, princesse, avant que vous ne mourriez ,vous voulez savoir ce qui me fait tant rire à chaque fois que je vois votre minois? C'est que vous me faites penser au dernier mort du conseil...C'est lui même qui m'a intronisé mage, il y a de cela quatre mille ans. Regrettable mort que de se faire arracher son ame par un mage plus puissant aux cheveux de neige...Il avait le meme sourire que vous. Quand à vous...Miss Serenade Mo, n'est-ce pas? Je ne vous connais pas encore, mais vous comprendrez bientot le sens du mot "danger". Vous ne pouvez nous tuer.

[i]CEtte fois ci, le rire se propagea dans les rangs des sans-ames en faction aux alentours, et celui émanant de "Thoren" semblait sortir d'une dizaine de gorges. La défense arrivait. Et elles allaient perir.[/b][/color]

Khristia était au cotés du vrai Thoren, restant de marbre pendant toute la scène et silencieuse comme si elle ne voulait pas se faire repérer. Après tout, les deux mages ennemies ne les voyaient pas. Thoren était joyeux, il tenait enfin la princesse entre les mailles du filet, comme si elle était un simple lapin. Khristia était même étonnée qu'elle se soit fait prendre aussi facilement, elle cachait surement quelque chose, une tactique...La magicienne sonda les parages sans sentir aucunes présences à part celle de la princesse et de son amie ainsi que Thoren. Elle chercha encore plus loin que le périmètre d'action, sans résultat. Lune d'Azur était bien capable de lancer un sort sur ses hommes pour les camoufler mais elle les aurait repérer lors de sa ronde.

Lorsque l'alerte avait été sonnée, elle avait été envoyée plus loin pour voir si personne n'accompagnait les deux princesse, encore une fois, personne. Pourtant, Khristia restait bien attentive, protégeant les arrières de Thoren comme à son habitude.Elle attendait simplement qu'il lui demande quoi que ce soit, réfléchissant à d'autres manières que la maléfique princesse aurait pu utiliser pour se sécuriser contre une attaque pareille. Elle se perdit un moment dans la contemplation du visage joyeux du crudelis aux cheveux de neige puis retourna à nouveau son regard sur le vaste paysage de la forêt qui s'étendait face à elle. Et pourtant, ils étaient très bien caché avec un sort qui ne permettrait pas à Lune de les repérer magiquement. Jouant au chat et à la souris. Ensuite, elle tourna son regard sur la cage naturelle qu'avait forgé Sérénade autour d'elles. Réfléchissant à un moyen efficace et pas trop fatiguant pour la casser.

Elle avait les bras dans le dos, jambe en appui pour garder l'équilibre mais toujours prête à dégainer sa lame et à enfoncer son pied dans le premier thorax ennemi. Les oreilles tendues, la magie prête à sortir et a enflammer tout corps inconnu ou connu en pour le cas des deux princesses. Elle était à la fois calme et tendue, une façon d'être propre aux guerriers surentraînés.

- Mesdemoiselles, je vous salue. Je suis bien trop prudent pour vous voir par des moyens conventionnels, mais ceux qui ont encore des âmes sont bien vite repérés par nos charmes de protection.Dommage pour vous, mes jolies. D'autant que nos hommes vous épient depuis près d'une heure, je suis donc au courant de vos dernierers manoeuvres.Tant que j'y suis, princesse, avant que vous ne mourriez ,vous voulez savoir ce qui me fait tant rire à chaque fois que je vois votre minois? C'est que vous me faites penser au dernier mort du conseil...C'est lui même qui m'a intronisé mage, il y a de cela quatre mille ans. Regrettable mort que de se faire arracher son ame par un mage plus puissant aux cheveux de neige...Il avait le meme sourire que vous. Quand à vous...Miss Serenade Mo, n'est-ce pas? Je ne vous connais pas encore, mais vous comprendrez bientot le sens du mot "danger". Vous ne pouvez nous tuer.



L'ombre nous parlait. Une voix s'élevait et nous projettai ces menaces. Alors que d'une main je donnai la vie aux plantes qui nous entouraient, pour nous protéger un peu. Mes mains dansaient autour de moi, dessinait des signes dans les airs. On ne menaçait pas la reine des anges avec autant de facilité. Tout autour de nous des racines solidifièrent le dôme de plantes. Puis, alors que je m'acrouppissais, je posai ma paume sur la terre seche. L'esprit ouvert, les yeux fermés. Je n'allai pas écouter cette peste-stratège de Lune d'Azur. Utiliser les vibrations du sol n'étaient pas une bonne idée. Il nous envoyait une illusion pour nous effrayer, j'allai tourner leur technique contre eux. A l'exterieur de la bulle, sûrement, l'herbese remit à pousser tout autour de nous. Discrètement j'infiltrai dans la bulbe des pousses un poison qui endormirait tout énemi approchant. Ce sort pompa une grande partie de mon énergie, mais rien ne pouvait plus nous atteindre. Ma magie fit pousser un arbre quelque part à l'exterieur. Je depensait une somme considérable de magie, et je sentai que je n'allai pas pouvoir intervenir longtemps. De l'arbrisseau naquit un chêne. En celui-ci mon esprit s'infiltra. De là, ma voix s'éleva.
On ne se moquait pas de Sérénade Mo ainsi.



- Ne vous inquiétez pas, vous alez bientôt me connaître. Vous vous souviendrez de moi comme celle que vous avez sous-estimez. Gravez-cela dans vos petites cervelles, je suis aussi invincible que vous. Mais, moi, contrairement à vous, c'est uniquement parce que j'ai du pouvoir et du cran. Si vous, vous êtes immortels, ce n'est que le fruit d'infamies. Je suis peut-être une nouvelle dans la liste de vos enemis, mais je suis une ancienne si l'on parle de bataille.


Sans attendre, je sondai alentour. Ils étaient peut-être trente à nous encercler. Trente qui allaient très mal finir.

• 
  -Il s'agit du sort de passage d'ombre. Il nous permettra de partir mais il nous faudra poser nos mains en même temps car il se refermera immédiatemment après et créera une rayon mortel qui détruiera toute forme de vie sur un rayon de cent mètres. Malheureusement, les Nécrosoris récuciteront encore et encore. Il faudra juste tenir nos positions jusque quand le cristal sera plein. C'est à dire d'ici quelques minutes.
  
  
  J'hochai la tête. Mes pieds étaient engourdis par l'énergie que j'avais fournie. De mes doigts fourmillaient une puissance que je n'avais presque jamais ressenti avant. Au dehors de ma bulle protecrice, j'entendais des soubressaut, des gémissements. Ils tombaient dans mon piège, les uns après les autres. Soudain, un bruit venant du haut troubla la concentration que j'avais plaçé dans mon arbrisseau. Un craquement sourd niveau du branchage superieur.
  
  Un intru.
  
  Lune et moi levâmes la tête. C'était un oiseau qui s'était frayé son chemin entre les branches. Un oiseau au plumage orangé qui revêtait en haut de son front une crête. Il était d'une beautée époustoufflante et autour de lui s'élevait une large brume enflamée. Un phenix. Il me regardait de ses petits yeux noirs tout en bougeant son bec de gauche à droite. Après un cri, il enflamma la totalité de mes plantes. Affolée, je lançai un regard appeuré à ma coéquipière. Nous étions sans protéctions. Autour de nous, six nécrosoris étaient à terre. Ils revêtaient un air serein et paisible. L'oiseau qui nous avait attaqué reparti au loin et déjà, les nécrosoris s'agglutinaient au commencement de la pleine.
  
  
  - Je n'aurai jamais cru le demander, mais, une idée?

[hrp: post de merdeuuuuuhhh, j'aurai jamais cru pouvoir faire quelque chose d'aussi court^^]